CGT Multipro retraités : ne pas perdre le nord à Pôle emploi.
Si Pôle emploi ne possède pas la recette miracle pour trouver un emploi à tout le monde, le sens de l’humour noir et de l’absurde y semble développé.
Ce matin des militants syndicalistes de la CGT retraités Multipro du Bassin Minier sont venus en délégation (une quinzaine) pour s’inscrire afin de trouver un emploi qui les aideraient à compléter leurs maigres retraites. Ils agissent ainsi à la fois pour marquer les esprits mais aussi parce que des millions de retraités vivent avec moins de 900€
A leur tête, Alain Davanture qui dès l’entrée annonce à la personne qui l’accueille « nous venons nous inscrire à Pôle emploi pour trouver un emploi afin de compléter nos maigres retraites. » Il réitère cette annonce à la responsable de l’agence qui de manière sublime lui rétorque « vous inscrire pour trouver un travail, pourquoi ici ? »
Au cours de la discussion il apparaît que l’on ne sait pas vraiment jusqu’à quel âge on peut inscrire les demandeurs d’emplois, puis renseignements pris, si jusqu’à 70 ans, ou est-ce qu’il n’y a pas d’âge ? De toute façon il n’y aura pas d’indemnisation. Mais il y a déjà des retraités inscrits.
Bref, un dialogue assez hallucinant au cours duquel les syndicalistes sont mis en demeure de cesser ces « « enfantillages » au demeurant sympathiques, mais qui empêchent les vrais demandeurs d’emplois, qui en ont vraiment besoin eux, de s’inscrire.
Pour terminer il est indiqué que l’inscription ne peut se faire que par internet et pas à Pôle emploi directement, ou alors pour ceux qui n’ont pas internet sur un poste dédié, devant lequel certains militants s’installent.
La CGT a voulu faire un coup dans cette journée nationale de mobilisation autour des retraites, des Ehpad et des services à domicile.
Le focus a été mis sur la situation des retraités qui se sentent fortement stigmatisés par le gouvernement, qui ne peuvent joindre les deux bouts, qui sont inscrits aux restos du cœur, qui doivent d’un côté aider leurs enfants, voire petits enfants et souvent leurs parents en Ehpad.
A priori un coup ayant une publicité suffisante pour marquer les esprits.
Gilles DESNOIX