Sept cents personnes à l’Embachardère pour assister au troisième opus de Swing’Hommes, Djobi Djobach, voilà une compagnie qui a le vent en poupe à Montceau-les-Mines.
Jean-Sébastien Bach qui rencontre le flamenco et les musiques gypsies, est sans conteste le meilleur du triptyque, encore que Satané Mozart et Beethoven ce manouche ne manquaient pas de sel ni de poivre. Mais avec Bach, probablement le plus grand compositeur de tous les temps _ il y a bataille avec Mozart _ , le spectacle se devait être à la hauteur de la réputation du musicien allemand. Et il le fut.
Il est tout de même incroyable que de nos jours, malgré les mesures de sécurité aux entrées des salles de spectacle, des individus s’incrustent sur la scène et viennent perturber un Jean-Sébastien Bach qui tente de s’accommoder de musiques olé olé. Un agent de sécurité qui se prend pour un chipendals, un électricien échappé des coursives qui déboule avec sa perceuse musicale et, enfin, un livreur de pizza plus hip hop que cantique en latin _ décidément uber eats fait très fort _ et la « bach » qui n’est même pas capable d’intervenir, on croit rêver. Tous finiront au purgatoire, c’est certain. Ou désintégrés.
Auraient-ils fait une fugue ? Au mieux méritaient-ils une messe en si pour que leur joie demeure.
Des spectateurs transportés, des musiciens bachroques et en point d’orgue, l’assurance de revoir l’an prochain sur cette même scène, la compagnie. C’est la passion selon Swing’Hommes BWV 2020.
Jean Bernard