Montceau – Raymond Renaud, ancien déporté, « la guerre ne sert à rien »

On pourrait l’écouter des heures et des heures. Raymond Renaud qui a fêté ses 100 ans le 15 juillet dernier, n’a absolument rien oublié de son séjour en déportation au camp de Buchewald où il est arrivé le 18 septembre 1943 avant d’être libéré le 11 avril 1945.

Son histoire et surtout son témoignage, il ne cesse depuis une vingtaine d’années de les raconter dans les écoles, collèges et lycées. Mercredi, Raymond Renaud était de retour au lycée Parriat de Montceau-les-Mines où les élèves de 2e, l’ont écouté très attentivement. Ils étaient comme scotchés à ses lèvres.

Qu’il soit ici, en 2023, devant des lycéens, tient presque du miracle « car, dit-il juste avant sa libération, Hitler avait donné l’ordre de tirer sur les déportés ou les bombarder ou encore les brûler au lance-flamme ». Il n’en fut rien.

Né à Palinges, membre des Jeunesses Communistes, avec son père il distribue des tracts ce qui lui vaudra d’être arrêté puis jugé à Dijon, écroué à Chalon-sur-Saône et déporté à Buchenwald sous le matricule 21448. Son père, Charles Renaud, est mort à Auschwitz le 1er mars 1943.

Raymond Renaud se souvient très bien de ce 11 avril 1945 « quand la résistance s’est lancée à l’assaut du camp. Vers 17h a commencé la belle histoire, nous retrouvions la liberté ». Il quittera Buchenwald le 23 avril car « entre temps, ce furent les soldats américains qui prirent position sur les miradors » mentionne-t-il.

Au détour de son histoire, il raconte un fait qui l’a marqué, « ces six Tziganes pendus parce qu’ils avaient volé un sac de pommes de terre dans les cuisines ». La cruauté n’a pas de nom.

C’est ainsi que les anciens déportés du camp de Buchenwald écrivirent un serment, celui de témoigner ce qu’ils ont vu et vécu, le serment de Buchenwald que quatre élèves ont lu devant lui.

Raymond Renaud adore rencontrer la jeunesse et partager cette chaleur qu’il ressent auprès d’elle.

Devant cette émotion palpable, même le proviseur, Pascal Villette se contenta de quelques mots, « à notre tour de vous témoigner notre admiration et notre respect ».

Qu’il est important d’écouter aujourd’hui les paroles de Raymond Renaud dont le message est sans ambiguïté, « la guerre ne sert à rien. Vivons de tolérance. Arrêtons tout ça maintenant ».

Entendons-le !

 

J.B.

 

 

 

3 commentaires :

  1. Bien d accord avec vous Monsieur, la guerre ne sert strictement à rien, juste une histoire d ego de certains hommes qui veulent jouer aux plus forts , comportement bestial au ras des pâquerettes depuis la nuit des temps et qui ne s arrange pas avec les générations

    • Une fois posé cela, que fait-on? Sur quels paramètres agit-on pour obtenir le fameux « plus jamais ça »?
      (à une époque où c’est reparti pour un tour, où les indicateurs virent à l’orange, voire au rouge pour certains……)

  2. La guerre , ça sert à faire souffrir , humilier , soumettre , blesser , tuer , et briser les destins de milliers d’êtres humains . C’est la part , récurrente , d’inhumanité de l’espèce « humaine » .

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