La cérémonie Mine de talents s’est déroulée jeudi soir au complexe Jean Bouveri à Montceau-les-Mines. Ils ont été quinze, sportifs, clubs, associations, auteur, soudeur et patron de société, à afficher une grande fierté sur la scène avant de repartir avec le trophée réalisé par l’Atelier du coin. Ils ont fait preuve d’audace et d’imagination. Surtout, ils croient en eux.
Il en est un qui coche toutes les cases et voire plus, Maxime Manzoli qui, victime d’un accident à vélo il a deux ans, a cru ne jamais pourvoir remarcher. Quand bien même les douleurs sont toujours là, que monter les marches lui demande un effort, il s’est battu et « je me suis remis debout » dit-il avec une profonde émotion.
Aujourd’hui, Maxime Manzoli refait de la compétition en handisport. Dans sa catégorie, il a remporté le Ventoux, 122 km et 7 heures à se faire mal sur le vélo. Dans trois semaines, il remettra son titre en jeu. Ce week-end il prendra le départ de la Bernard Thévenet et de La vache qui rit. Maxime fait sensation et donne à chaque fois une leçon de courage.
Toujours en sport mais dans un autre domaine en rapport avec Jean Bouveri, le club de Montceau Gym grimpe toujours un peu plus haut dans l’estime des Montcelliens ave Noélie Ayuso, Kevin Carvalho et Bastien Eloy. Ils sont le fer de lance de la gym montcellienne. Ce sont des champions, de l’or aux France pour Kevin et Bastien, de l’or aussi pour Noélie avec son titre de championne d’Europe junior par équipes. Tous les trois ont déjà basculé dans la préparation aux Jeux Olympiques 2028 à Los Angeles. Kevin et Noélie étaient absents jeudi soir, ils préparent à l’INSEP et à Saint-Etienne les prochaines échéances nationales au même titre de Bastien mais lui, à Montceau.
Qui dit gymnastes, dit entraîneur et à Montceau, au pôle espoirs, Daniel Perraut est un monument. « Il est l’un des meilleurs entraîneurs français » précise Gérard Gronfier, premier adjoint au maire qui lui a remis le trophée Mine de talents réalisé par l’Atelier du coin.
Daniel Perraut est là depuis 1983 et en juillet, il laissera sa place aux jeunes. Rassurez-vous, il repassera donner quelques précieux conseils. Kevin Carvalho et Bastien Eloy ne seront pas orphelins.
Ils n’ont pas voulu ressembler à Robin des Bois mais ils sont aussi habiles que lui avec un arc et une flèche, c’est Arc club Montceau Bourgogne et sa pléiade d’archers qui décoche des titres en mettant dans le mille. Les équipes masculines et féminines ont accédé à la D2 cette année et les filles sont même sur le point de gravir en D1. Le club accueille 80 licenciés dont le plus jeune a 7 ans.
Carole Rey, elle, va participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024.Si, si ! Athlète, elle l’a été, elle a lancé le marteau à l’Athlé Sud Bourgogne, club montcellien. Aujourd’hui, elle entraîne et est dirigeante au club mais c’est en tant que juge qu’elle a été retenue pour le JO. Belle consécration pour Carole, son club et pour l’image de Montceau.
Toujours en sport avec un bras dans le plâtre, Yohan Dremaux est une pépite du jet ski. Il est champion de France freestyle et champion d’Europe amateur, des titres qui l’ont propulsé dans le monde professionnel. Il avait fait sensation l’an dernier au championnat de France freestyle sur le lac de Barrat à Montceau-les-Mines où aura lieu les 8 et 9 juin prochains la même épreuve.
Ils savent tout faire, de la boxe, de la lutte ou encore du MMA. Au club Arts Martiaux Combat, la polyvalence est de mise chez Lorenzo, Raphaël, Thomas et Mathis qui appliquent la devise : permettre à chacun de s’extérioriser mentalement, physiquement et acquérir une attitude respectueuse. Le club compte 180 licenciés.
Toujours dans l’art de combattre, Romane San Millan est une experte en full contact où elle cueille les médailles, or, argent, bronze. Son frère faisait de la boxe, alors elle a suivi ses pas. Son coach au Fight Club, Michaël Lacombe est admiratif par sa progression en trois ans. « Romane est très prometteuse », dit-il.
Maélie Tissier se sent comme un poison dans l’eau. Dès l’âge de 6 ans, elle saute dans l’eau et depuis, elle aligne les longueurs en bassin. C’est 15 heures d’entraînement par semaine et 6 km à chaque séance au Montceau Olympic Natation. C’est la somme de travail à effectuer pour participer aux championnats de France où elle s’est alignée aux 50m, 100m et 200m brasse et 100m nage libre.
Lui, il est champion de France mais dans l’artisanat d’art. Josselin Gauthier travaille depuis 10 ans à Framatome, il est soudeur et a décroché le titre national de soudure, procédé électrode enrobée, celui utilisé dans le nucléaire. C’est donc une pointure. Il a passé trois jours à souder. Ce titre va sans doute lui permettre de découvrir d’autres univers. Il est très demandé.
L’esprit d’équipe, la Croix Rouge présente depuis 1912 à Montceau, le conjugue à chacune de ses actions avec à sa tête le président depuis 2016, Laurent Begey. « la Croix Rouge m’a permis d’aider de nombreuses personnes mais surtout, ce sont des rencontres enrichissantes » dit-il. A la Croix Rouge, on forme aux premiers secours, 300 personnes l’ont été cette année « mais en France, seulement 40% de la population le sont, il en faudrait 80% » précise le président.
La Croix Rouge forme et aide aussi les plus démunis. Elle récolte ainsi 80 tonnes de textile à l’année grâce aux 36 collecteurs installés sur le Bassin minier. Elle va également fournir 30 secouristes de Saône-et-Loire aux JO de Paris.
Kyllian Marinelli fait voyager ses lecteurs à travers ses fictions et son premier roman Antagonistes, tome 1 puisqu’il y aura un tome 2 pour bientôt. Il est auteur, originaire de Pouilloux et a fait des études en droit européen et international. Il a commencé a écrire son roman quand il avait 12 ans. Alors imaginez une bande de copains collégiens et, un jour, débarque un meurtrier dans la ville. Montceau tremble.
Du roman à la bande dessinée, il n’y a qu’un pas à franchir avec le Tintin d’Montceau et les Bijoux de la Castafiore en langue montcellienne, c’est-à-dire, Les pendouillons d’la Castafiore. Est née ainsi l’association Tintinnabuler au Montceau autour de Jean-Pierre et Marie-Claude Valabrègue et Josiane et Jacky Lamborot.
3000 exemplaires ont été vendus, 1000 autres viennent d’être réédités. L’association a en projet une version audio pour les non- voyants.
En matière économique, Frédéric Clément et sa société Mat Med Montceau ont sauvé une innovation 100% française et unique au monde, le Belovia, un enfile-bas électrique. Il est commercialisé chez les professionnels aux quatre coins de la France et compte Fréric Clément bien le diffuser en Suisse, en Autriche et même au Canada et aux USA.
C’est du 100% fabrication made in Montceau dans un local situé zone Sainte Elisabeth. Une société qui monte, qui monte…
Enfin, la palme de la soirée est revenue au Ciné Caméra Club de Montceau, association qui existe depuis 60 ans et qui fait la fierté du président Casimir Kielbasa et dont la dernière production, le film Au temps des gueules noires, a fait un véritable tabac auprès du public avec deux représentations à l’Embarcadère et deux à Saint-Vallier, à chaque fois complètes. « Nous avons même refusé du monde » signale le président.
A ce film, il faut associer Roland Quenouille, Vinicio Bertocci et Daniel Bouton mais également toute la bande de l’association (50 membres). Leur atout, ils filment tout et partout. « Vous faites partie du patrimoine de Montceau » estime Marie-Claude Jarrot en remettant le trophée Mine de talents au président. « Venez nous voir à l’été du lac, nous allons faire une initiation au drone ». Les vues du ciel sont merveilleuses, rappelez-vous la destruction de Lucy.
Jean Bernard
