Montceau – Quand les puces font faux bond, la pluie chante

Dimanche matin, sur les quais de Montceau-les-Mines, devait se tenir le marché aux puces populaire,  populaire au sens littéral du terme, c’est-à-dire avec 100, 150, parfois même 200 exposants, c’est-à-dire une véritable marée humaine prête à négocier chaque boulon rouillé comme s’il s’agissait d’un bijou ancien. Or voilà que, ce dimanche-là, une pluie battante s’est abattue sur la ville avec la délicatesse d’un éléphant sur un lit de porcelaine.

Faute d’une foule compacte, nous avons quand même trouvé des camelots héroïques, mais… quatre. Quatre irréductibles, quatre têtes brûlées, quatre chevaliers de la brocante plantés dans la bruine. Face à eux, l’immensité vide des quais, transformés en miroir gris.

Seules quatre âmes intrépides ont bravé les éléments d’où la conclusion qui s’impose : la pluie n’arrête peut-être pas le pèlerin, mais elle a mis un coup de frein brutal aux puces.

Même le marché le plus populaire peut devenir, en une matinée, une sorte de désert héroïco-pluvial où quelques exposants téméraires sauvent l’honneur tandis que les nuages remportent la mise.

J.B.

 

 

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