Presque deux ans pour connaître la vraie nature du commissaire Thierry Beausse. Mieux vaut tard que jamais. Dommage qu’il faille attendre son départ à la fin du mois pour sa nouvelle affectation à Cholet. Il est ainsi le commissaire de police de Montceau-les-Mines, discret et droit dans son uniforme.
Un commissaire peu disert d’ordinaire mais qui, mercredi dans le salon d’honneur de l’hôtel de ville de Montceau, a manié la métaphore comme Michel Audiard a écrit les dialogues du film Le pacha (vous comprendrez pourquoi plus loin), avec talent et Jean Gabin dans le rôle du commissaire. Un air de ressemblance dans le rôle, essentiellement. Pas que finalement.
Un commissaire en tout point exceptionnel
Une pluie d’hommages s’est abattue sur Thierry Beausse. Madame le maire, Marie-Claude Jarrot a ouvert le bal, le préfet, Jérôme Guitton a reconnu en lui, celui qui a « incarné pendant deux ans, l’ordre public dans le sens le plus noble du terme ».
Quant à Myriam Akkari, directrice départementale de la police, ses compliments ont dépassé le cadre protocolaire d’une chef à son subordonné. Même Jacques Prévert et ses dialogues dans Quai des brumes aurait pu s’en inspirer. Jusqu’à entendre la célèbre réplique : « T’as de beaux yeux tu sais ».
Ce « regard ferme, azur, assuré » lui dit-elle. « Ta taille haute et ta conviction certaine » poursuit-elle. Thierry Beausse dès son premier poste de commissaire de police a marqué les esprits de sa hiérarchie et en particulier de Myriam Akkari. Elle dépeint le commissaire comme une toile de Marie Laurencin. Avec une touche personnelle expressive.
C’est au plus fort des tensions, quand Montceau-les-Mines, la paisible ne l’est pas restée, qu’élus, forces de l’ordre durent faire face à une éclosion d’incivilités urbaines et au mouvement atypique des gilets jaunes, que les qualités du commissaire Thierry Beausse s’exposent et lui valent aujourd’hui cet hommage appuyé. « Sans en faire des tonnes, ton engagement a été exceptionnel » souligne avec émotion la directrice départementale. « J’ai insisté pour qu’il prenne des congés mais il est très têtu ».
Un équipage prêt à tout
Auprès de ses hommes, dans ses prises de décisions, « tu n’agis pas sans réfléchir » témoigne Myriam Akkari. Sur le terrain, Thierry Beausse fait l’unanimité dans son camp. « Tu es un professionnel remarquable. Garde ta conviction et ton sens de l’honneur, la loi, toute la loi et rien que la loi ». Une directrice très fière de celui qu’elle a accueilli et guidé. « Un conseil, prends juste le temps de prendre du temps pour toi ».
Un commissaire, tout exceptionnel qu’il est, le doit aussi beaucoup à son équipe, son commissariat, tout le personnel qu’il n’a pas manqué de saluer. Thierry Beausse est un chef, « je me considère le pacha _ d’où l’illusion au film _ d’un patrouilleur des garde–côtes. J’ai trouvé à Montceau un équipage prêt à prendre la mer par tous les temps » souligne-t-il avec une profonde reconnaissance.
Caché au milieu des autorités dans le salon d’honneur mais d’une redoutable efficacité dans ses fonctions, le commandant Fabrice Berthelon sort alors de l’ombre. « Il est un second exemplaire sinon rêvé » atteste le commissaire de police.
Avec ces deux hommes à la barre, le patrouilleur n’a jamais quitté son cap, « assurer la sécurité pour rassurer », argue Marie-Claude Jarrot.
Le nouveau commissaire de police, Christophe Laulan prendra ses fonctions le 1er juillet 2019.
Le temps est venu au commissaire Thierry Beausse, le pacha, de larguer les amarres.
Et le vent l’emportera à Cholet.
Jean Bernard
Comme dirait une réplique de Audiard c’est du brutal tout sa quand même m’est bon débarras il a bien fait sa lois .
on va pouvoir boire le champagne maintenant qu’il est partit .
Comme il était bien représenté le peuple par cet aréopage !
« Un équipage prêt à tout »
Un jour, les flics de Montceau avaient reçu l’ordre du préfet d’arrêter les Juifs de Montceau… La loi, toute la loi, rien que la loi, l’équipage n’a pas flanché. Le « Pacha » s’appelait alors Marcel Divers…
Les noms des arrêtés sont gravés sur le monument aux morts de Bel-Air.
La vraie grandeur d’un flic se mesure à son humanité et à son courage à désobéir….
Merci pour ce rappel.
À cette même époque un préfet passa dans la clandestinité après avoir été révoqué par le maréchal Pétain en raison de ses idées marquées à gauche. Il s’appelait Jean Moulin.
La suite chacun la connaît, du moins je l’espère.
MARCEL DIVES et non divers…. Grrrr
Bonjour
Enlever les services de l ordre de nos ville et ce sera l anarchie
Cet homme que tout le monde critique il n as fait que son travail et n oublier jamais que c est lui qui avait établie un dialogue de confiance entre les gilets jaune du début (très respectueux ) et les forces de l ordre avant qu’une bande de bras cassé viennent mettre a mal le Magny. ou sont les bons leader gilets jaune du début… le mouvement jaune est tombé bien bas……. a part casser et critiquer … …
Bonjour,
Comparer la situation de Montceau et les évènements de ces derniers mois à une période aussi horrible et dramatique que celle que vous évoquez est une honte et encore un exemple criant de la bétise de votre mouvement.
Lamentable et irrespectueux pour nos forces de l’ordre.