Montceau – « Nos clients des hôtels Ibis ont besoin d’un service de restauration »

L’annonce de l’arrivée prochaine d’une « Boulangerie Louise » à proximité des hôtels Ibis, avenue des Alouettes à Montceau-les-Mines, ne passe pas inaperçue. Les commentaires vont bon train, souvent sans réelle compréhension des enjeux économiques qui sous-tendent ce projet.

Yvon Houbé, investisseur, propriétaire des deux hôtels Ibis, de l’ancien restaurant Courtepaille, mais aussi de Brico Dépôt et Electro Dépôt situés de l’autre côté de la RCEA, revient sur la logique économique de cette nouvelle implantation. « La construction des hôtels Ibis, ouverts en août 2023, s’est faite parce que Courtepaille s’implantait à proximité. Nous avions besoin d’un service de restauration pour nos clients, qui, une fois installés, ne souhaitent pas forcément reprendre leur voiture le soir », rappelle-t-il.

Mais la donne change brutalement au printemps 2023, Courtepaille ferme ses portes, ici à Montceau-les-Mines, à Torcy comme ailleurs en France. Le restaurant est mis en vente, sans succès. « Personne n’a manifesté d’intérêt pour reprendre l’exploitation, explique Yvon Houbé. Nous avons donc racheté le droit de reprise du bâtiment et tenté, à notre tour, de trouver un restaurateur. Nous avons eu plusieurs contacts mais aucun projet n’a abouti ».

Face à ce constat, l’investisseur choisit de ne pas laisser le site à l’abandon. « Une opportunité s’est présentée avec un système qui ressemble à une enseigne de hamburgers, elle s’appelle la Boulangerie Louise, un concept dynamique qui propose un point de vente avec drive, une salle de restauration et une terrasse en été. De quoi répondre aux besoins immédiats de la clientèle des hôtels et des automobilistes de passage sur la RCEA », précise-t-il avec pragmatisme. « Je ne vais pas vous raconter des mensonges, ils vendront aussi du pain et des croissants ». 

Au-delà de la restauration, ce nouveau bâtiment représente un investissement local important avec la création d’emplois et une attractivité renforcée pour les visiteurs d’affaires ou de tourisme.

Le permis de construire est désormais déposé, et les premiers travaux devraient débuter avant la fin de l’année.

En parallèle, Yvon Houbé ne cache pas ses ambitions pour le site. « Nous prévoyons d’agrandir les hôtels, avec 15 chambres supplémentaires de chaque côté. Nous avons la volonté d’y aller, mais il faut que la situation économique et politique se stabilise. Ce sont des investissements à dix ans et nous avons besoin de visibilité ».

L’investisseur confirme par ailleurs vouloir préserver le bâtiment de l’ancien Courtepaille pour y développer, à terme, un nouveau pôle de restauration selon les opportunités du marché. « Pour le moment, nous n’y sommes pas arrivés mais nous ne désespérons pas trouver une société qui installera un grill, une brasserie, que sais je ».

L’arrivée de « Boulangerie Louise » ne se limite donc pas à l’ouverture d’un simple commerce. Elle s’inscrit dans une stratégie de valorisation économique du secteur hôtelier. Ce projet illustre parfaitement la capacité d’un investisseur local à adapter son modèle aux réalités économiques, en transformant une difficulté (la fermeture de Courtepaille) en levier de croissance et de modernisation.

J.B.

 

 

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