A croire que la journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux « Justes » de France n’a pas été suffisamment relayé ce dimanche 21 juillet 2024. En effet, il a suffi d’une déclaration du député des Insoumis, Thomas Portes, « les athlètes israéliens ne sont pas les bienvenus à Paris » pour relancer la polémique.
Devant le monument aux morts place de l’église de Montceau-les-Mines, madame le maire a rappelé l’histoire et notamment la rafle du Vel’ d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942, conçue par les occupants et qui sera menée de bout en bout, sous les ordres de Pétain, Laval, Bousquet, Leguay et de la hiérarchie administrative et policière de l’Etat français.
En moins de 48 heures, la police arrête 12 884 Juifs à Paris et en banlieue parmi lesquels des hommes de plus de 60 ans, des malades et des femmes, sans oublier 4000 enfants. Au total, de mars 1942 à août 1944, 76 000 Juifs seront déportés hors de France. Seulement 3 800 d’entre eux survivront. « Cette journée nous permet de rendre hommage aux victimes de la Shoah » déclare Marie-Claude Jarrot. « Les odeurs et les bruits, les sensations s’estompent. Restent la souffrance et la honte, restent la douleur et l’absence, reste la peur… »
Chaque année, des voix s’éteignent, des yeux se ferment et pourtant, l’actualité de ces jours funestes demeure. « Notre ville de Montceau, écrin fait pour la paix et d’une laborieuse douceur de vivre, a connu ce que beaucoup connurent, la bassesse et la gloire » précise le maire. « Nous voulons croire que la mémoire de ces disparus réveillera notre part d’humanité, de lutter partout et toujours contre les tentations, inassouvies, de la barbarie ».
Photos du service communication de la ville de Montceau.
