Montceau – L’interview du nouveau chien de la police municipale

Il est la star de la soirée. Dans les locaux de la police municipale à Montceau-les-Mines sa présence intimide. Monsieur en impose. Il a pourtant une belle gueule et sa robe est chatoyante mais il ne faut pas se fier aux apparences. Docile, il l’est. Il peut être également un élément de dissuasion, comme l’atteste Gérard Gronfier, adjoint à la tranquillité publique, « au cas ou les policiers municipaux seraient agressés ».

« Nous menons une politique de prévention et de dissuasion avec le chien » reprend madame le maire. « Le chien mais aussi les caméras » qui vont commencer à proliférer dès la semaine prochaine. En matière de sécurité préventive, la municipalité compte bien évidemment sur sa police municipale, le chien et la collaboration avec la police nationale sans oublier « la vigilance des habitants pour nous aider à identifier des individus suspects » répète une fois encore, Marie-Claude Jarrot.

Nouvel arrivé au sein de la police municipale, ce chien est un superbe berger allemand. Faisons plus ample connaissance avec lui. Il a bien voulu répondre à nos questions.

L’informateur : Monsieur le chien, personne n’a prononcé votre nom. Vous avez bien un nom tout de même ?

Le chien : « Vous savez, je ne suis pas un chien comme les autres. Je suis membre de la police municipale de Montceau-les-Mines. A ce titre je dois gardé un certain anonymat. Evidemment, j’ai un nom comme tout le monde. Approchez-vous. (nous tendons l’oreille). Mais ça reste entre nous. Appelez-moi N comme Noé si vous voulez ».

Vous savez ce qui est arrivé à votre prédécesseur ?

« Hélas oui, mon maître m’en a parlé. Quelque chose d’affreux, une torsion de l’estomac si j’ai bien compris. Il en est mort. C’est terrible. Mais je vous rassure, je suis en pleine forme et mes derniers tests en témoignent. Passez me voir un jour, je vous montrerai en quoi consiste mon entraînement ».

Vous paraissez encore jeune pour vous engager dans la police municipale, pourquoi ce choix ?

« Effectivement j’ai un peu plus de deux ans mais très vite j’ai su que je voulais servir, être utile, me rendre utile. Quand j’ai rencontré celui qui allait devenait mon maître, nous nous sommes compris. Nous nous sommes adoptés mutuellement. On ne devient pas chien policier du jour au lendemain, j’ai suivi une formation au CFAPS de Gueugnon avec mon maître (cenre de formation à l’animation à l’animation, la prévention et la sécurité).

Quel est votre pedigree ?

« Là encore je ne peux pas tout dévoiler. Je suis né en juin 2017 du côté d’Auxerre. Dans la famille, je suis le premier à m’engager ».

Vous avez un modèle, un chien à qui vous aimeriez ressembler ?

« Je m’attendais à cette question. Je vais vous décevoir. Les Rintintin, Rusty et même Milou et combien d’autres, ils ont tous leur personnalité, j’ai la mienne. La qualité première est de réussir sa mission. Je suis là pour rassurer la population lors de manifestations publiques, sportives ou en patrouille. Mais si mon maître me demande d’intervenir en cas de coup dur, il peut compter sur moi ».

Quelle est la votre qualité principale ?

« Ce n’est pas vraiment à moi de vous répondre. Le flair. Non, c’est absurde. Avant tout, c’est l’observation et très vite, pour le jeu de mot, renifler le danger. Après, c’est un travail d’équipe et j’obéis avant tout à mon maître ».

Où vivez-vous ?

« Chez mon maître. Effectivement, nos formons un couple. On ne se quitte jamais ».

Ce n’est pas un peu pesant quand même ?

« Cela fait deux ans que nous sommes ensemble. Nous sommes complices. Et puis il prend très bien soin de moi. Les croquettes, c’est du trois étoiles. Elles sont équilibrées. Je suis quand même un athlète et j’en avale 18 kg par mois. Au passage, il m’a quand même fait remarquer que ça coûtait 1 200 € à l’année. J’ai appris entre deux portes que c’est la ville qui payait ».

Propos imaginés par Jean Bernard à partir d’informations réelles