Elle a aidé les mamans dans les fermes, pris soin des enfants, Yvette Vaudiau a été un exemple jusqu’à prendre la tête de l’association Aide et Intervention A Domicile (AIAD). Yvette vient de prendre sa retraite.
C’est l »heure. Yvette Vaudiau part à la retraite. Au revoir madame la directrice. Son parcours est tout à fait sidérant pour les moins de vingt ans.
Yvette est née à Saint-Vallier, elle a grandi dans une famille d’agriculteurs. Elle a fait toutes ses études à Montceau. Elle intègre l’AIAD qui s’appelle alors Aide aux Mères en septembre 1978. Elle a la qualification de travailleuse familiale. Très rapidement elle éprouve l’envie et le besoin de se qualifier dans ce métier. Elle part en 1979 à Metz pour intégrer une école qui délivre un diplôme professionnel de travailleuse familiale. C’est une formation longue, de presque 8 mois, qui alterne cours magistraux et stages. C’est une démarche courageuse car Metz c’est loin, ce n’est pas facile pour se déplacer. Elle ne rentre pas toutes les semaines chez elle. Mais elle obtient son diplôme.
Retour à Montceau pour exercer un métier que les plus jeunes TISF ne peuvent pas imaginer aujourd’hui. Passer une journée complète dans une famille, bien souvent dans les fermes pour s’occuper de la maman ayant récemment accouchée, des devoirs des enfants, des soins du quotidien car souvent la maman doit aider à la ferme sans beaucoup de repos.
De cette époque, Yvette gardera un goût et une passion sans limite pour l’aide à la famille. Elle le dit elle même: l’arrivée de l’APA et de l’aide aux personnes âgées et handicapées sera pour elle un vrai challenge à relever car ce n’était pas son inclinaison naturelle.
Le temps a passé, les besoins ont évolué. D’une assistance matérielle, petit à petit, on est passé à une assistance sociale, morale, psychologique. Bref, la rue est entrée dans la famille.
Professionnelle hors pair, reconnue par toutes, c’est donc naturellement qu’au départ en retraite de Madame Roigt elle a pris la tête de cette association le 1er juillet 2007.
Boostée par la loi de 2002 et la mise en place de l’APA, l’association a grandi. Elle a rejoint le Geaid 71, qui, dans tout le département offre une offre d’aide et de soutien. Difficultés financières, difficultés de recrutement, difficultés du métier et de la direction mais aussi des moments uniques tissés avec certaines familles, des résultats et des progressions avec les enfants aidés ont fait qu’au titre des carrières longues Yvette Vaudiau a demandé à bénéficier d’un départ en retraite au 31 décembre 2019. Elle est remplacée au 1er janvier 2020 par Stéphanie Ghidinelli, déjà salariée de l’association.