Femmes battues, femmes assassinées, chaque jour, chaque mois, les violences faites aux femmes remontent à la surface médiatique comme tombent les feuilles mortes en automne.
Un simple coup de balai ne suffit pas pour éloigner de nos yeux, de nos écrans, de notre entourage, ce fléau qui n’arrive qu’aux autres et jamais près de chez soi. Son mari _ ou compagnon _ il avait l’air tellement gentil.
Les violences faites aux femmes, non seulement il faut en parler mais la première chose, est de prévenir. « Quand les coups ou violences verbales commencent, ça ne s’arrête jamais. Il faut le dire aux jeunes femmes » annonce avec gravité Marie-Claude Jarrot en ouverture du premier grenelle sur les violences conjugales organisé par Armelle Portelli, animatrice LREM du Grand Chalon
« Mourir parce qu’on est une femme victime de violence, ce n’est plus possible » reprend encore madame le maire.
Ce grenelle qui fait suite à la mobilisation générale contre les violences conjugales lancée par Marlène Schiappa, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Et d’un numéro, le 3919 destiné justement aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés.
A Montceau, aux Ateliers du jour, ce vendredi, élus, associations, responsables de structures, le commissaire de police, sont venus apporter leurs témoignages, leurs expériences avec pour base de travail, trois thèmes: prévenir, protéger et punir.
La femme n’est pas l’ennemi de l’homme
Aujourd’hui, tout le monde a conscience de l’enjeu et même si on en parle, si des actions sont menées, cette violence ne régresse pas. On compte 114 féminicides à ce jour. En 2018, 231 décès sont dus aux violences conjugales et intrafamiliales.
Chacun s’accorde à reconnaître que tout commence par l’éducation où la prévention doit être une priorité notamment en milieu scolaire. Savoir que ceux qui commettent des violences, en ont été victimes eux-mêmes. Tout le monde doit être en alerte pour déceler les victimes, leur venir en aide, les accompagner, de la mise en sécurité de la femme battue ou harcelée psychologiquement, quand on entend tous les jours « t’es qu’une traînée ».
Alors oui, il faut se doter de moyens humains et financiers. Le monde aujourd’hui se divise, on se fout sur la gueule pour un oui pour un non. Les mots blessent, les coups blessent et provoquent aussi la mort.
Des femmes sont courageuses et fuient l’enfer, trouvent refuge notamment grâce au réseau VIF particulièrement efficace sur le département, d’autres le sont moins et baissent pavillon. Il faut ouvrir la parole à ces victimes et les accompagner.
Ecouter, déceler le moindre signal, aux acteurs également de se former.
La femme n’est pas l’ennemi de l’homme.
Jean Bernard
Et ne pas oublier d’accompagner aussi les victimes collatérales que sont les enfants, car cela laisse des traces indélébiles pour toute la vie.
Exactement, pauvres enfants qui se trouvent au milieu de ces familles…
Ce samedi matin, alors que je passais devant la célèbre enseigne qui vend du pain et des viennoiseries à l’angle, près de l’église, un couple qu’on ne qualifier autrement – et vous m’en excuserez- que de cas sociaux, s’installent avec leurs enfants dont la plus petite fille n’avait pas quatre ans.
J’ai été témoin d’un moment que je n’arrive pas à oublier ; la petite, qui posait une question à sa maman a eu droit comme réponse à un « putain mais ferme ta gueule !!!! ».
Je n’ose imaginer ce qui doit se passer derrière la porte de leur domicile…
Que peut on faire pour ces enfants lorsque l’on se trouve témoin de telles comportements ?