Il y a un signe qui ne trompe pas au centre hospitalier de Montceau, c’est la tenue vestimentaire du docteur Nabil Mnasri, président de la CME (commission médicale d’établissement). « J’ai mis mon costume parce que l’hôpital va bien » dit il à l’heure des voeux. Imaginez quand il arrive avec sa blouse blanche !
En ce mercredi 15 janvier 2025, cette cérémonie des voeux « est extrêmement positive » souligne à son tour Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines et, surtout en cette circonstance, présidente du conseil de surveillance de l’hôpital.
N’allez pas croire pour autant que tous les voyants sont au vert mais après les turbulences des années précédentes, l’année 2024 a connu une période d’apaisement qui coïncide probablement _ c’est même certain _ avec l’arrivée du nouveau directeur délégué à l’hôpital Jean Bouveri, Mathieu Mascot dont le travail (depuis un an) a été salué par Philipe Collange-Campagna, directeur général du Groupement Hospitalier du Territoire (GHT). « Vous êtes le directeur dont l’hôpital avait besoin ». Nabil Mnasri ajoute son petit couplet, « votre arrivée a changé la donne même si nous avons toujours des différends ».
Le directeur délégué a le sourire parce que 2025 débute avec de bonnes nouvelles, la réouverture du service de médecine polyvalente et ses 15 lits et l’espoir de monter à 24 et la réouverture aussi du service palliatif grâce à l’arrivée d’un nouveau médecin. Et la cafétéria depuis le 6 janvier.
Mais c’est aussi le dessein qui occupe désormais tous les esprits, celui de l’hôpital neuf. « C’est sur cet objectif que nous devons consacrer tous nos efforts » attire l’attention Philippe Collange-Compagna, « même si l’instabilité politique peut faire naître des doutes, nous y croyons ». Pour étayer ces propos, Marie-Claude Jarrot veut penser qu’il existe des motifs pour que « 2025 se passe bien, que nous verrons le début de la construction du nouvel hôpital. Nous avons reçu 15 candidatures pour assistant à maître d’ouvrage ». Un bon signe. On ne construit pas un hôpital tous les quatre matins. « Notre projet a été reconnu par l’ARS (agence régionale de santé) et le Ministère » ajoute le maire.
Nouveau couplet du président du CME, « nous avons aujourd’hui une offre de soins digne d’un nouvel hôpital ». C’est un médecin qui le dit.
Si le travail de chacun est salué sur ce projet avec un merci tout particulier à la présidente du conseil de surveillance, cette dernière ne manque pas d’y associer l’ancien député, Louis Margueritte, « c’est lui qui nous a ouvert les portes des ministères de la Santé et Bercy ».
Concernant la situation sanitaire du moment au CH Jean Bouveri, tout le personnel se dévoue corps et âme pour faire face à l’épidémie de grippe. « L’hôpital est submergé » note le directeur du GHT mais, ajoute-t-il, « il serait temps que les institutions prennent des décisions et qu’elles arrivent rapidement pour éviter au personnel de se trouver dans une impasse en période de congés ».
Il reste toujours des points à régler dans le milieu hospitalier.
J.B.