Samedi 6 décembre, Montceau-les-Mines s’est offert un soir de lumière, un soir où l’air vibrait comme une peau de tambour sous les pas de la fête.
Tout a commencé place de l’Église, là où les pavés connaissent depuis longtemps le murmure des rassemblements.
Mais ce soir-là, ils résonnaient d’un autre souffle, celui de la fanfare Kikiristan, déployant ses cuivres éclatants, escortée des danseuses de Move and Dance et de leurs silhouettes virevoltantes.
En cadence, le cortège a glissé dans la ville, serpentin joyeux, entraînant derrière lui les sourires, les enfants et même les façades, comme si elles voulaient se pencher un peu pour mieux voir.
Jusqu’au parvis de l’hôtel de ville, théâtre de la dernière étape, les instruments ont grondé, se sont faits velours, puis tonnerre, puis chuchotement, avant de reprendre toute leur ampleur devant la foule rassemblée.
Et alors, à 18 heures pétantes, la respiration collective s’est suspendue.
Madame le maire, bras levé comme une baguette de chef d’orchestre, a lancé le compte à rebours. Les cuivres kikiristanais ont appuyé chaque chiffre d’un éclat sonore. Puis, dans un geste précis, ce sont les jeunes du conseil municipal qui ont offert le dernier battement. D’une pression vive sur un bouton, l’étincelle a jailli et Montceau-les-Mines s’est embrasée.
Un frisson a parcouru la foule, ce frisson qui dit que les fêtes approchent, que l’hiver sait aussi être chaleureux et que la ville, désormais, brillera jusqu’à la fin de l’année.
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J.B.
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