La barrière de la langue et une volonté de ne pas trop en dire, ont rythmé la conférence de presse à l’issue de l’entraînement des gymnastes chinoises, vendredi en fin d’après-midi au complexe Jean Bouveri à Montceau-les-Mines.
En amont, le service de presse de la ville avait prévu, « pas que questions sur la politique », c’est le deal passé avec les Chinois. Allait-on interroger le chef de la délégation chinoise sur l’élection de la présidente à l’assemblée nationale française ?
A vrai dire, les questions n’ont pas été nombreuses sportivement parlant car à chaque fois, les Chinois répondaient, « nous voulons remercier la ville de Montceau pour son accueil, nous sommes très honorés ». Tout est parfait. « Nous avons été honorés de voir autant de monde à l’entraînement ».
Ceci dit, la délégation chinoise est composée de 44 personnes dont 9 athlètes hommes et 8 femmes. Aux Jeux, par équipes, ils seront cinq à défendre leurs couleurs.
La Chine notamment chez les filles, se place dans le haut de la hiérarchie mondiale et quitter Paris sans la moindre médaille, serait une grosse déception. « Nous espérons des finales et des médailles » espère le chef de la délégation. La valeur sûre se nomme Qiyuan Qiu, la championne du monde 2023 aux barres asymétriques. Elle a terminé 4e au général et l’équipe de Chine prend la 4e place par équipes, derrière la France médaillée de bronze au mondial.
Autre chance de médaille avec Yaqin Zhou qui a fini à la deuxième place à la poutre aux championnat du monde laissant l’or à l’Américaine Simone Biles, la grande favorite de ces Jeux.
Les Chinoises craignent-elles l’équipe de France ? « Elles sont chez elles à Paris, c’est une source de motivation. Les Françaises sont très fortes » estime l’entraîneur chinois.
« On souhaite bonne chance aux Chinoises aux Jeux Olympiques mais derrière la France » conclut le sous-préfet d’Autun, Jean-Baptiste Constant avant le traditionnel échange de présents.
J.B.