La physiophile n’est pas une armée secrète ni une maladie mais une association qui s’intéresse aux sciences naturelles et aux sciences humaines.
Ces femmes et ces hommes ne sont pas à la recherche de la pierre philosophale, ils plongent dans l’histoire. C’est le besoin de connaître, trouver, comprendre, chercher, qui conduit la physiophile de Montceau-les-Mines à ce travail de mémoire.
En 2019, cette société savante _ oui on peut le dire ainsi _ mais accessible à tous (ils sont 256 adhérents) va et travaille déjà sur un important projet, la reconstruction de l’espace museum dans la grande halle des Ateliers du Jour, appelée aussi Chaudronnerie, en partenariat avec la municipalité de Montceau. Un chantier immense et énorme pour exposer toutes les collections de l’ex-musée des fossiles fermé en 2006 avec aussi
- poursuite de la réinstallation et de la présentation muséographique avec intervention d’un artsite scénographe
- aménagement des vitrines, des tables du plan-coupe et de leur environnement
- reconstitution d’une forêt houillère
- projection dynamique en 3D des coupes verticales numérisées du plan-coup sur verre
- aménagement des réserves
A propos de la reconstitution d’une forêt houillère, il s’agit « d’une forêt d’arbres qui vient du Museum de Lille » souligne Jean-Claude Notet, président de la physiophile au cours de l’assemblée générale de l’association. « Ce sera avec cet espace aux ADJ la renaissance du museum ».
Un musée des fossiles, voilà un projet unique, sans doute en France, du moins à Montceau-les-Mines. Une attractivité supplémentaire assurément. A quand l’ouverture ?
La véritable installation ne pourra débuter qu’après juin, une fois les animations culturelles achevées. « Ensuite, nous aurons besoin de deux à trois mois » avance le président.
Problème toutefois, le coût financier. « Au minimum, cela nécessitera 51 800 € » déclare Jean-Claude Notet. Sinon avec toutes les options pour en faire un museum de renom, la somme monte à 176 000 €. Une pilule dure à avaler. Et même avec l’estimation la plus basse, « le souci majeur, ce sont les finances » souligne Jocelyne Buchalik, adjointe à la culture. « Il faut trouver des aides ». Et quand bien même la physiophile puisera dans son bas de laine, il va en manquer ».
Jean Bernard