Montceau – Le SDF inconnu

Ce n’est malheureusement pas un conte de Noël. Il s’agit d’une rencontre avec un homme qui vient de nulle part. Qui est-il ? « Je suis européen » répond-il. La suite de la conversation est confuse.

Ce lundi après-midi, nous l’avons croisé devant une grande surface à Montceau-les-Mines. Son bardas posé à terre, un sac de toile, les autres en plastique. Dans l’un des bouteilles également en plastique vides. Toute sa richesse terrestre se trouve dans ces sacs.

Il est très occupé. Il récupère le café de dosettes en papier pour les mettre à l’abri dans du plastique. Il fait de petites boulettes. Le café est à l’abri de l’humidité et de la pluie. Certaines, il les range dans son sac, d’autres dans  la poche de son parka d’un autre âge.

« Je ne fume pas, j’ai l’odorat très développé », explique-t-il. Alors il renifle le café moulu. « J’adore le café. Il faut que je trouve un endroit pour me faire un café ».

Il échange encore quelques mots. La veille, il a dormi dehors comme sans doute toutes les autres nuits. En revanche il connaît bien le nom des rues. « je suis allé dormir sous les sapins de l’avenue des Alouettes ».

« Ici, nous sommes boulevard du Maréchal Leclerc. Un grand bonhomme, lui au moins il a résisté ». Il lève la tête et nous demande : vous avez compté ?

Compté quoi ?

« Le nombre de fenêtres au-dessus. Il y en a 14. Le monde va mal depuis 1914 » mentionne-t-il sérieusement.

Sur ses origines, quelques bribes encore. « Mon père à fait la guerre d’Indochine ». « J’ai fait 69 départements ». « J’ai écrit à la justice en 1985, depuis on me met toujours dehors ».

Dans la soirée, la police municipale est venue à sa rencontre. Il n’a pas voulu donné son identité et ne veut pas d’aide.

Dernier indice : « Je suis une personne âgée, j’ai plus de 67 ans ».

Sans domicile fixe, il marche seul. Il vit dans son monde, loin du nôtre sans rien demander à personne, sans se soucier du lendemain, apparemment.

Sur le bout de son nez, du café moulu. Il adore le café. « Celui-là, c’est du bon ».

Jean Bernard

 

4 commentaires :

  1. Quelle triste France, ça me fait mal au coeur pour ce brave homme. Laisser des pauvres français à la rue pendant qu’on accueille des migrants c’est intolérable. Mon commentaire choquera sûrement quelques gaucho mais c’est la triste réalité. Monsieur, si vous avez la possibilité de lire mon commentaire, répondez moi, j’aimerai vous aider.

  2. Oui c’est la France dans toute sa splendeur….
    Les SDF interdits au formule 1 de Chalon sur Saône (que des migrants)
    Interdits au foyer des jeunes travailleurs à Beaune idem
    Donc voilà les migrants passent avants et les SDF après
    Mais attention des SDF comme ce monsieur refusent les aides apportées donc parfois c’est leurs choix

  3. On peut aussi lui faire une thermos de café ☕ je suis sûr que il aura autant de plaisir si on pouvait savoir vers où il se trouve

  4. De l’argent, il y en a pour tout le monde, réfugiés et sdf. Mais on préfère le laisser à nos truands de dirigeants.

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