Le Magny serait-il un quartier oublié qui a pour seules références les gens du voyage et les gilets jaunes ? C’est sans doute un peu réducteur mais à voir le peu d’habitants de ce quartier montcellien présents lundi soir à la salle des fêtes du Magny, sans doute est-ce un message délivré à madame le maire et son équipe municipale. « On ne vient pas parce que vous ne faites rien » rapporte un commerçant aux oreille de Marie-Claude Jarrot plutôt surprise par ce constat.
Le quartier du Magny a eu une vie du temps de la mine. Aujourd’hui, il a cette image de ville à la campagne avec tous les stéréotypes qui ne donnent pas forcément une image de carte postale quand bien bien est-ce une porte d’entrée de Montceau-les-Mines. « C’est déterminant pour nous, nous devons donc travailler dessus » rappelle madame le maire.
Les projets ne courent pas les rues
Certes le Magny ne retrouvera pas sa vie haletante d’antan mais doit se construire une vie d’aujourd’hui. Marie-Claude Jarrot a beau vanter sa politique depuis quatre ans sur Montceau-les-Mines, passer en revue toutes les actions menées, mettre l’accent sur l’opération coeur de ville, la quinzaine d’habitants du Magny attendent des projets pour leur quartier. Et les projets ne courent pas les rues. « Dix ans que j’attends et je ne vois toujours rien » signale un participant à la réunion.
Les chaussées se dégradent, la rue principale (en direction de Sanvignes) est dangereuse, « le taillage de haie est un massacre à la tronçonneuse, belle image pour les visiteurs » précise un commerçant et ceux qui souhaitent acheter une maison ou un terrain au Magny, ne le peuvent pas. Tout pour plaire !
A qui la faute ? Les maisons de la mine et des terrains sont la propriété d’Habellis, ex-Villéo, « qui n’a pas de projet spécifique » déclare Marie-Claude Jarrot. « Pour avoir des projets, il faut avoir une stratégie d’ensemble » ajoute Lionel Duparay, adjoint au maire et le local de l’étape. « Il est nécessaire d’avoir un plan de quartier pour élaborer un plan de réfection des voiries. Quinze ans que nous attendons un plan patrimoine ». Habellis semble avoir entendu le message.
Création d’un parc
Soulevé également, le problème de l’ancienne boulangerie près du fleuriste. Un bâtiment à l’abandon que la ville, apprend-on, s’apprêtait à préempter jusqu’au jour où la propriétaire décède.
Décidé dans la soirée, à la demande d’une riveraine, un parc pour enfants avec des bancs et des jeux sur un terrain situé devant l’ancienne église. « Ne pourrions-nous pas le faire financer par Habellis » suggère madame le maire.
Au Magny, la vie existe. Ce quartier ne demande qu’à retrouver un second souffle et lui dire, « je t’aime à la folie ».
Jean Bernard
Ce mardi soir, seconde réunion pour Marie-Claude Jarrot et son équipe au Bois du Verne à la salle des fêtes à 19h. Un quartier qui a un projet.