Montceau – Le financement du cinéma « Le Capitole » fait toujours débat

 

Peut-être qu’un jour, ou les poules auront des dents, ou on ne parlera plus du cinéma « le Capitole » dont les travaux ont débuté devant l’Embarcadère de Montceau-les-Mines depuis début octobre.

En attendant, le cinéma revient régulièrement à l’ordre du jour du conseil municipal dès qu’il s’agit de son financement, un financement qui a été bouclé (voir tableau ci-dessous) dans lequel, la société des cinémas LCM, a besoin d’une garantie d’emprunt pour justement emprunter 1 750 000 €. C’est la ville de Montceau qui va se porter garant à 50% soit 875 000 € afin de faciliter l’accès au crédit de la société des cinémas LCM et obtenir de meilleures conditions de financement. Pour rappel, le projet de financement du cinéma au Creusot, Le Magic, est calqué sur celui de Montceau, l’inverse est vrai aussi.

David Marti, maire du Creusot et président de la CUCM et Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines, ont pesé de tout leur poids sur les deux projets qui « sont intimement liés, l’un ne se faisant pas sans l’autre et inversement avec un unique opérateur » déclarait le maire de Montceau le 4 octobre jour de la pose de la première dans les deux villes centres de la communauté.

Mais dans la ville où coule paisiblement le canal du Centre, le cinéma n’est pas un long fleuve tranquille. Les oppositions, surtout Laurent Selvez et Eric Commeau n’ont jamais véritablement adhéré au projet du Capitole, du moins pas sous cette forme et encore moins son financement. Trop d’argent public à leur goût. Précisons de nouveau que conformément à la Loi Sueur, le financement prévoit un taux de subvention inférieur à 60%. Le reliquat étant financé en partie par un emprunt bancaire et par une subvention du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).

 

 

Le cinéma, un service public ?

 

 

Cette fois-ci, c’est Hélène Touillon (Energies Citoyennes) qui a remis le couvert, « la ville donne trop d’argent, cette garantie d’emprunt est un risque supplémentaire ».  Mais comme Montceau et le Creusot n’auront pas un Megarama  comme à Chalon-sur-Saône financé par un privé (NDLR : c’est le groupe Pathé qui a racheté les deux cinémas, le Morvan au Creusot et Les Plessis à Montceau au moment de la vente du groupe Ciné Alpes, avant de revendre les licences à Regis Faure. Pathé n’est pas intéressé par les petits cinémas), il a bien fallu trouver une solution.

« Tous les cinémas indépendants fonctionnement comme ça » lui rétorquait le maire qui profitait de l’instant pour lancer un message aux maires des communes du Bassin minier qu’elle sollicitera pour une garantie d’emprunt quand il s’agira du financement du nouvel hôpital de Montceau. C’était le message que Marie-Claude Jarrot, sans le dire ouvertement, a fait passer au maire de Saint-Vallier lors de la visite du lavoir des Chavannes fin novembre. « Rassurez-vous, je saurai vous interpeller en temps et en heure » prévenait le maire de Montceau en direction d’Alain Philibert. Maintenant, il a compris l’arrière-pensée.

Autre point sur lequel les avis divergent entre Marie-Claude Jarrot et Hélène Touillon, concerne l’intérêt du cinéma. « C’est un service public » pour le maire, « ce n’est pas un service public » campait l’élue de l’opposition.

Un nouvel acteur allait faire son apparition au générique, Lilian Noirot, le nouveau soutien de la majorité. « Arrêtons d’importuner Régis Faure, arrêtez de décrier son projet. C’est le meilleur moyen de faire fuir les investisseurs. En outre, il est bien rare de voir des gens de gauche qui prennent des initiatives ».

Qui veut du pop-corn ?

 

J.B.