Montceau – L’artisan boucher, Pascal Dumont, se tranche une nouvelle vie

« Je suis devenu boucher parce que mon père était boucher, on a ça dans ls veines ». Son papa, 95 ans, « dans cinq ans j’ai 100 ans » préfère annoncer Raymond, fut boucher à Bellevue. « Il en aurait des choses à vous raconter » avance son fils, Pascal Dumont.

Mais ce 6 janvier 2023, c’est précisément Pascal Dumont qui est le centre d’intérêt. Après 35 ans d’activité, le boucher du 100 quai Jules Chagot à Montceau-les-Mines, prend sa retraite. On ne peut pas se tromper, c’est même inscrit sur sa cravate.

35 ans boucher, sans compter les années auprès de son père. « J’ai commencé j’avais 16 ans mais dès 8 ans et peut-être même avant, j’étais déjà dans le laboratoire avec mon père » souligne Pascal.

35 ans aussi que la boucherie de l’Abattoir a vu le jour. « Nous avons ouvert le magasin en juin 1988 quand à cette époque l’abattoir était  à la place de Grand Frais. Nous avons donc construit ce bâtiment pour créer la boucherie de détail et un atelier de découpe qui emploie aujourd’hui une quinzaine de personnes » aime à préciser le « retraité ».

A présent, la boucherie de l’Abattoir va poursuivre son chemin avec Romain, « c’est mon fils » pointe Pascal et Cyril. « Ils prennent la succession du magasin avec l’aide de Stéphanie ». La clientèle n’a pas d’inquiétude à avoir, elle sera toujours entre de bonnes mains de bouchers car même si chez Clavière viandes, les produits sont de qualité, « le plus important, c’est le conseil » insiste Pascal Dumont.

« Oui » ajoute-t-il, « il se vend moins de viande mais le client qui vient chez nous, vient aussi pour être conseillé sur le produit ». Evidemment, comme tout le monde aujourd’hui, tout n’est pas toujours simple, « mais le métier de boucher a évolué mais il a de l’avenir. Et sa première qualité est de rester humble » avoue Pascal.

Entouré de ceux qui l’aiment « ce sont des collègues de travail et  ma petite famille d’amis » Pascal Dumont va passer dans un autre monde, celui où il va prendre le temps d’écouter, « me vider l’esprit parce que pendant 35 ans j’ai été occupé par le travail ».

Du travail bien fait à une retraite riche spirituellement, c’est une nouvelle tranche de vie qui de dessine pour le boucher du 100 quai Jules Chagot.  Une page se tourne et le livre de la boucherie de l’Abattoir reste ouvert.

Jean Bernard