Raconter la vie d’un fils choyé et aimé par sa mère, « La promesse de l’aube » le roman de 400 pages de Romain Gary en un peu plus d’une heure, est une sacrée performance aussi difficile à jouer sur scène que faire une omelette sans casser des oeufs.
Franck Desmedt a non seulement adapté ce célèbre roman mais le récit qu’il en donne est tout simplement époustouflant. C’est de la haute voltige théâtrale qui nous a été permis de vivre mardi soir à l’Embarcadère à Montceau-les-Mines.
Dans « La promesse de l’aube », Romain Gary se confie sur sa jeunesse et sa relation avec sa mère qui rêve d’un fils prodigue tel un Victor Hugo ou encore capable de tuer Hitler. Franck Desmedt est autant conteur que comédien. Il joue sur l’émotion et l’humour avec élégance. Il s’empare du songe de Romain Gary qui est la fierté sa mère. Il est le seul à avoir obtenu deux fois le prix Goncourt.
Franck Desmedt, c’est un mélange de Coluche tendre, d’un Pierre Desproges à l’humour noir et le mordant de Gaspard Proust. C’est beaucoup mais il lui faut bien toute cette palette pour tenir les promesses d’un écrivain à sa mère.
Même la lumière raffinée apporte ce complément d’âme à cette la promesse que l’aube, véritable expression littéraire.
J.B.
Une superbe interprétation , Franck Desmedt,(récompensé il y a quelques années, par le Molière du meilleur comédien dans un second rôle) , est un interprète et metteur en scène de génie