Il est imperturbable. Laurent Selvez, le chef de file de l’opposition (la gauche rassemblée) au conseil municipal à Montceau-les-Mines, regarde devant lui. Dans le rétroviseur, pourtant, on s’agite. Officiellement, il ne se passe rien mais en coulisses, les manoeuvres pour les prochaines municipales (2020) ont débuté bien avant l’été.
La cible, Laurent Selvez. A gauche, surtout au PS, à Montceau-les-Mines, chacun place ses pions car l’opposant à madame le maire ne fait pas l’unanimité. En août dernier il déclarait: « Nous avons mené une réflexion et je ne vois personne d’autre (à part Laurent Selvez) pour mener la liste même si je ne serais pas candidat à titre personnel. Mais on me dit, il faut y aller ».
A cette heure, la situation n’a pas véritablement évolué. Quand on interroge l’ancien maire, Didier Mathus, il répond flegmatique, « je me suis retiré de la vie politique montcellienne ». Peut-on raisonnablement le croire ? Lui qui a été battu en 2014 par Marie-Claude Jarrot est cependant peu disert, même carrément silencieux sur le sujet. Soutient-il son ex-premier adjoint, Laurent Selvez ?
Alors comment interpréter la scène à la terrasse d’un bar samedi dernier, d’un côté Selvez et ses amis, de l’autre, Didier Mathus et les siens ? Sans doute que les amis de leurs amis ne sont pas forcément les amis des amis.
La politique est un jeu d’échecs, presque un jeu de chaise musicale. Difficile en l’occurrence de jouer avec deux chefs d’orchestre…
Ceci dit, Laurent Selvez, inflexible au brouhaha ambiant, qui avait lancé en début d’année les ateliers de réflexion et après une longue pause (le dernier remonte au 17 avril 2018), organise le 3e rendez-vous le mercredi 17 octobre 2018 à la salle deds fêtes au Magny (18h30) sur le thème « Moderniser et développer nos services publics ! » Ce même jour, Montceau ma vie (19h au centre nautique) accueille Marie-Claude Jarrot.
Jean Bernard