L’initiative revient à Sabrina Barat déjà à l’origine du site demandelocale.fr et qui voulait s’impliquer encore davantage dans le social et notamment auprès des jeunes des quartiers du Plessis et du Bois du Verne à Montceau-les-Mines.
Elle a donc créé l’association « Place à l’action » pour ne pas rester les deux pieds dans le même sabot et entreprendre une démarche citoyenne.
Sabrina Barat vient donc de lancer sa première action en direction de dix jeunes de 10 à 14 ans qui résident au Plessis après accord des parents sur le thème « les voix du quartier » qui intègre le large cercle de la citoyenneté.
Bien entendu, on ne s’adresse pas à des enfants comme on le ferait avec des adultes pour qu’ils s’interrogent sur : c’est quoi être citoyen ? En réponse et pour faire simple, c’est s’impliquer dans les causes qu’ils souhaitent défendre. L’idée de concitoyenneté et de civisme permet la réalisation d’une communauté de vie harmonieuse entre citoyens.
Cela paraît tellement une évidence qu’elle ne saute pourtant pas aux yeux des 10/14ans. Exemple au premier atelier _ sur quatre _ au city stade au Plessis pour jouer au ballon. « Des groupes se forment, ils se chamaillent puis après réflexion, ils se rendent compte qu’ils peuvent jouer à dix sans animosité » raconte Jessica Klaus, coach professionnelle qui accompagne Sabrina Barat dans son action.
Autrement dit, ces jeunes ont besoin d’un cadre pour s’exprimer alors que trop souvent, ils sont seuls. « Ils ont pris conscience qu’ils ont la liberté de s’exprimer, dire leurs émotions tout en respectant des règles comme celle de demander la parole. C’est une manière d’être et de vivre ensemble » explique encore Jessica Klaus. « Certains, par moments, ont préféré prendre un joker, c’était leur droit aussi ».
Après les ateliers au city stade et au crapa, le troisième atelier s’est déroulé à la salle de boxe de Michaël Lacombe à Salengro sur le thème de l’émotion. Savoir donner ou recevoir un coup en boxe, c’est tout l’inverse d’une bagarre. C’est un art, l’art de se maîtriser, de maîtriser ses émotions. « Je vous ai vus faire de belles choses » dit Michaël Lacombe aux enfants. « Alors restez bienveillants ».
Le dernier atelier aura lieu cette fin de semaine au Trait d’Union, sorte de compilation des trois premiers.
A chaque atelier d’une durée de deux heures, les enfants ont laissé de côté le téléphone portable et se sont engagés à les suivre en signant une chartre. Mais déjà, il se dégage un fait bien réel, « ils ont besoin d’un endroit pour se retrouver comme dans un refuge. Ce serait un repère » témoigne la coach professionnelle.
Ce sont les prémices de cette première action menée conjointement également avec la ville de Montceau.
J.B.