Montceau – Inauguration du cinéma Le Capitole : le making of

Une inauguration s’accompagne toujours de discours, parfois si nombreux qu’ils semblent durer plus longtemps qu’un long-métrage. Mais celle du nouveau cinéma Le Capitole de Montceau-les-Mines, lundi soir, méritait que chacun des acteurs du projet prenne la parole. L’instant avait la solennité douce des grands commencements. Voici le making-of.

La soirée s’est ouverte sur une parenthèse musicale portée par le duo envoûtant Emma et Valentin. Tandis que le public s’installait, les regards se posaient sur Régis Faure, président de Panacéa, élégant sous son nœud papillon rouge qui semblait annoncer déjà la couleur des grands soirs.

À certains intervenants, on avait demandé de dévoiler leurs affinités cinématographiques, exercice intime, presque pudique, tant le cinéma touche souvent au cœur.

Marie-Claude Jarrot évoqua ainsi le choc profond que lui inspira The Zone of Interest. « Il vous saisit comme un souffle glacé, dit-elle, car l’on y observe une famille nazie vivre dans un confort paisible tandis qu’à quelques mètres, derrière un mur, des femmes, des hommes, des enfants sont exterminés (…) « .
Et quel film madame la maire ira-t-elle voir pour l’ouverture du Capitole ? « Je suis tentée par Vie privée. Il évoque le poids émotionnel de la fonction de maire (…), la nécessité de préserver son intimité pour continuer à servir les autres ».

David Marti, président de la CUCM, glissa pour sa part vers le souvenir premier, celui qui marque à jamais le spectateur en devenir,  Il était une fois dans l’Ouest, au Royal, au Creusot. « Ma mère y vendait des glaces à l’entracte. J’étais fan du cinéma italien et je suis un admirateur des westerns ».


Le maire de Tournus, Bertrand Veau, vice-président de la Région Bourgogne–Franche-Comté, aurait aimé dévoiler quelques images du prochain film tiré du livre Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin, tourné notamment à Autun et soutenu financièrement par la Région. Hélas, il faudra patienter jusqu’en 2026. Alors il offrit au public une maxime simple, presque une promesse. « Plus de cinéma, plus d’empathie et le monde sera meilleur ». Si seulement la magie des salles obscures pouvait suffire.

La soirée fut aussi celle des retrouvailles entre Régis Faure et le sénateur Fabien Genet, rappelant qu’il y a vingt ans, alors qu’il était maire de Digoin, Faure était venu lui proposer de reprendre le cinéma de la ville. L’aventure, depuis, n’a jamais cessé. Encouragement discret mais puissant pour Le Capitole qui ouvre mercredi.

Le sénateur confia son amour indéfectible pour L’Armée des ombres, chef-d’œuvre sombre porté par Lino Ventura et Simone Signoret. Et il souriait encore au souvenir de Bernard Ménez venu à Digoin _ grâce à Régis Faure _ pour un film sans scénario et sans fantaisie.

Enfin, comme nul n’avait songé à interroger le député Lionel Duparay sur son film préféré, Fabien Genet, espiègle et généreux en confidences, répondit pour lui, « La Soupe aux choux ».
Une conclusion comme un clin d’œil populaire dans une soirée dédiée à l’art du rêve.

J.B.

Les commentaires sont fermés.