Montceau – Ils sont repartis avec un morceau d’histoire du cinéma Les Plessis

 

Pour ce groupe venu de Changy près de Charolles, le cinéma Les Plessis à Montceau-les-Mines fermé depuis le 25 juillet dernier (lire par ailleurs), faisait figure de sauveur quand ces amateurs de théâtre ont appris que les fauteuils des salles étaient à vendre.

En effet, leur théâtre à Changy a subi d’importants dégâts au cours d’une tempête le 21 septembre 2021. « Une partie du toit a été arraché et l’intérieur a été inondé » racontent-ils. Il a donc fallu refaire le plancher en pente « ce qui est une est une particularité de ce théâtre crée en 1947 par le curé, « car il ne voulait qu’on puisse danser » , reconstruire la scène et manquait donc les fauteuils.

Le groupe était très intéressé par au moins une centaine de fauteuils relevables. Avec un mètre, ils ont pris les mesures. « C’est bon ! » Au final, ils reviendront avec un camion pour les charger. « Ils doivent en acheter 120 ou 150 » indique Régis Faure, l’ancien exploitant des Plessis qui les a mis en vente aux prix suivants :

Club : 40€ le fauteuil, 5€ l’accoudoir.

Relevable : 20€ le fauteuil, 5€ l’accoudoir.

 

 

Les 650 fauteuils n’ont pas tous trouvé preneurs. Une deuxième vente devrait avoir lieu sur un week-end fin septembre.

En attendant, des acheteurs sont venus, seul, avec des amis ou en famille pour démonter un, deux, trois ou même six fauteuils, munis de clefs à pipe de 12 et 13 pour les démonter et repartir avec.

« Madame m’a dit, un seul fauteuil, c’est plus pour conserver un morceau d’histoire du cinéma » raconte son compagnon. Il est reparti avec. « Chez nous, nous avons une petite salle de cinéma, ces six fauteuils seront parfaits » fait savoir un jeune homme.

 

Un autre personnage cherchait la panière en osier dont se servait il y a bien des années l’ouvreuse. Un objet culte apparemment. « Et l’ouvreuse qui vendait les glaces portait des Santiags blanches » précise-t-il. Elle n’est pas à vendre, la panière pas l’ouvreuse…

Et les projecteurs, que deviennent ils ? « Tout le mobilier nous appartient, y compris les projecteurs. Celui de la grande salle servira pour les projections à l’Embarcadère. Les deux autres je les conserve en secours » fait savoir Régis Faure.

Du cinéma Les Plessis, il n’y a pas grand-chose d’autre à conserver. Des souvenirs, probablement.

 

Jean Bernard

 

 

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