Plus jamais ça, retenir les leçons du passé. A chaque commémoration devant un monument aux morts, anciens combattants et élus sont unanimes : « reconnaître l’horreur, c’est permettre de la combattre ».
La journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation célébrée à Montceau-les-Mines, « c’est une histoire qui peut se répéter » déclare madame le maire d’autant que cette cérémonie résonne aux accents de cette tragédie qui se déroule à deux heures de chez nous en Ukraine et « qui nous ramènent aux périodes les plus sombres de notre histoire, reconnaître un conflit, c’est souligner avec nausée cette hystérie de la guerre » confie Marie-Claude Jarrot.
C’est se souvenir d’un processus insidieux énoncé par Himmler selon lequel le juif est un « bacille à éliminer », les Tziganes des « asociaux », les homosexuels des « acteurs de la gangrène » ou encore les Francs-maçons des « sous hommes appartenant à une maçonnerie enjuivée ». « Ces mots sont difficiles à prononcer. Presque impossible à entendre » ajoute-t-elle.
Il faut justement se souvenir de ces récits glaçants d’enfants devenues jeunes femmes revenues des camps de la honte. « De cette femme malade qui pleurait au-dessus de moi dans le dortoir parce que des rats venaient l’embêter. Je suis restée à côté pour chasser ces sales bêtes » raconte le maire.
Les camps d’extermination nazis ont pu être considérés comme les symboles extrêmes du mal quand l’homme oublie l’espoir et cherche à se substituer à lui, en lui usurpant le droit de décider ce qui est bien et ce qui est mal, de donner la vie et la mort.