
Ce bien immobilier (ancien bâtiment de l’inspection primaire) au 35 rue Jean Jaurès, a reçu quinze visites.
Alléger les charges publiques, une stratégie de gestion immobilière pour la ville de Montceau-les-Mines qui a mis huit biens en vente.
La ville de Montceau-les-Mines n’est pas une agence immobilière, pourtant elle gère un parc conséquent : 84 bâtiments, représentant 107 000 m² de surfaces bâties et 1 417 hectares de foncier non bâti. Ce patrimoine, s’il constitue une richesse, engendre aussi des coûts d’entretien et de fonctionnement élevés pour la collectivité.
« À mon arrivée il y a quatre ans, la ville comptait 104 bâtiments. Une vingtaine a été vendue ou démolie », précise Éric Béhague, directeur général des services (DGS). Une stratégie de rationalisation du parc immobilier a donc été engagée pour réduire les charges financières pesant sur le budget communal.
Dans un premier temps, un audit énergétique global du patrimoine a été réalisé afin de réduire la consommation d’énergie. Une seconde phase cible des équipements majeurs comme l’Embarcadère, les Ateliers du Jour et le centre nautique, qui représentent à eux seuls 80 % de la consommation énergétique municipale, selon madame le maire.
Pour accompagner cette démarche, la ville a recruté un agent dédié à la maîtrise énergétique et à l’optimisation des coûts.
Dans un second temps, Montceau vend par l’intermédiaire d’annonces sur le Bon coin. Ceci dit, les ventes sont très règlementées, « les biens sont estimés par les Domaines et nous maîtrisons la destination, nous le laissons pas faire n’importe quoi » note Marie-Claude Jarrot. A chaque offre d’achat correspond un projet.
Parmi les biens en vente et c’est le fruit d’une longue démarche administrative, la ville a mis en vente un bien sans maître (sans propriétaire connu). Il s’agissait d’une maison située au 6 rue Jean Didier (718 me de terrain et 95 m2 de superficie). Le prix de vente était de 15 000 €. « Nous avons eu une offre à 21 000 € » fait savoir Eric Béhague.
Huit biens à vendre et des offres
qui pourraient se monter à 147 000 €
Sur un terrain nu, rue Jean Moulin, de 338 m2, le prix estimé par les Domaines se montait à 6900 €, la ville le cédait à 4500 €. « Nous mettrons une clause d’intéressement si le nouveau propriétaire vend à un prix plus élevé dans les cinq ans » assure le maire.
Au 13 rue Georges Vernusse, c’est un terrain de 594 m2 qui a été proposé à 9000 €. Une offre de 10 000 € est sur la table pour la construction d’une maison.
L’ancien bâtiment de l’inspection primaire au 35 rue Jean Jaurès a été particulièrement prisé par les acheteurs. « Nous avons eu quinze visites » détaille le DGS. Sur un terrain de 230 m 2 et une superficie d’environ 135 m2, le prix de départ se montait à 25 000 €. Cinq offres sont parvenues dont une à 36 000 € avec le projet de réaliser quatre appartements (T1 et T2).
L’un des « gros » morceaux à vendre, c’est l’ancien centre de loisirs Colette, 2 impasse des Jardins au Bois Garnier sur 3251 m2 de terrain et environ 600 m2 de surface habitable au prix de 90 000 €. Une personne s’est montrée intéressée mais elle n’a pas fait d’offre.
La maison d’habitation au 9 rue Marcel Samba (à proximité des tennis), sur 502 m2 de terrain et 80 m2 habitables, a reçu une offre au prix de départ, soit 30 000 €.
Un terrain rue de Vesoul de 513 m2 au prix de 5 000 € a trouvé preneur.
Enfin, l’ancien local qui accueillait le bureau de poste (qui a déménagé à l’ancienne Carmi près de l’école Simone Veil), sur une parcelle de 69 m2 et 40 m2 de surface habitable, proposé à 15 000 €, a reçu deux offres.
Si l’ensemble des ventes en cours aboutit, la ville de Montceau-les-Mines percevra 147 000 € de recettes. Au-delà de ces entrées financières, l’impact sur les charges communales est majeur, moins de bâtiments signifie moins d’entretien, moins de chauffage, moins de gestion, et donc une réduction directe des coûts pour la collectivité.
« Ces ventes ne représentent pas seulement des recettes ponctuelles, mais un véritable allègement durable des charges publiques », souligne Marie-Claude Jarrot.
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J.B.
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La maison d’habitation au 6 rue Jean Didier, un bien sans maître.








