Ils l’ont écouté presque religieusement. Avec intérêt incontestablement. L’intervention ce vendredi 13 septembre 2019, jour de chance on va dire, de Gérard Larcher, président du Sénat à l’occasion de l’assemblée de l’association départementale des maires de Saône-et-Loire, est de cette qui réconcilie un maire avec la politique. Pas celle qu’on entend à longueur de journée sur les chaînes infos avec cette sempiternelle langue de bois, mais celle qui confronte les élus, chaque jour, avec les réalités du terrain.
« Vous avez-vous-même souligné, devant les maires de France réunis en Congrès, que « la commune constitue pour les français une petite République dans la grande». Cette commune vers laquelle se tournent naturellement nos concitoyens, comme premier et parfois dernier recours, est la première des institutions à recueillir la confiance des Français ! » formule Marie-Claude Jarrot, présidente de l’AMSL, en accueillant le président du Sénat à la tribune à l’Embarcadère à Montceau-les-Mines.
Gérard Larcher est un fin orateur, un puits de connaissance, « je note tout » et s’en souvient. Avec son air jovial _ ce qui plaît assurément _ , ses pointes d’humour et son discours d’homme de conviction, il a surtout délivré un message où il est besoin aujourd’hui, de redorer le blason des maires qui en 2018 ont ressenti une fracture entre l’exécutif et les collectivité territoriales. Une défiance que le grand débat a permis de gommer en partie, « parce que le président de la République a compris le rôle des maires. Le maire est le pilier de la République » note à cet égard Gérard Larcher.
Redonner confiance aux maires
« Néanmoins, après ce mandat assez éprouvant, nous avons désormais besoin de souffler… de retrouver de la Liberté et des moyens d’actions, de la simplicité et de la fluidité dans nos relations avec l’Etat notamment. Nous avons besoin d’une présomption, presque irréfragable de bien faire » lui rappelle Marie-Claude Jarrot.
Même si la priorité est redonner confiance aux maires, redéfinir son statut, enrichir son pouvoir de police sur l’environnement, l’urbanisme, la sécurité, entre autres, les 348 sénateurs vont examiner en première lecture le texte « Engagement dans la vie locale et à la proximité de l’action publique ».
« Sur les faits de violence » fait remarquer le président du Sénat, « combien de dossiers ont été classés sans suite par le parquet ». C’est aussi permettre aux élus locaux de s’accorder sur ce que doit faire ou non leur EPCI (regroupement de communes), « étendre les libertés locales, conforter le rôle du maire pour trouver un meilleur équilibre avec son intercommunalité » mentionne la présidente de l’AMSL. Un message directement adressé à David Marti, président de la communauté urbaine Creusot Montceau. Comment également intéresser les conseillers municipaux qui ne sont pas conseiller communautaires ?
Dans cet imbroglio de la décentralisation « où tout vient d’en haut » et « un effondrement de 12 milliards des dotations » rappelle Gérard Larcher, « les maires ont eu un coup de mou » souligne-t-il une fois encore. « Aujourd’hui, l’ambiance est meilleure, ils sont prêts à repartir. Nous devons retrouver la confiance avec la verticalité inversée par le puzzle des 35 000 communes » indique-t-il.
« La France est tout à la fois » emprunte au général de Gaulle, le président du Sénat. « C’est tous les Français » aurait-il pu ajouter.
Jean Bernard
Mdrr le titre …. pas à montceau les mines en tout cas !
Donc, selon vous, Mme Jarrot ne serait pas républicaine ?
Votre commentaire aussi ridicule qu’offensant…
Libre à vous d’apprécier ou non Mme Jarrot, mais douter de ses convictions républicaines est une affirmation qui ne vous honore pas.
quand on voit les photos on constate qu’il n’y avait pas foule du côté des maires.
Plus de 200 maires présents tout de même !