Ce n’est pas encore l’heure de la rentrée scolaire. Et pourtant, hier soir, vers 20h, les terrains de baskets du collège Saint-Exupéry à Montceau-les-Mines connaissent de l’activité.
A la hâte, voire même la précipitation, le Basket Montceau Bourgogne a organisé un rassemblement en soutien à l’un de ses licenciés, Barnabé Guilavogui. Le matin même, un courrier de la préfecture expliquait :
Et, notamment le sort de Barnabé Guilavogui
Mauvaise nouvelle pour ce jeune Malien de 27 ans qui déjà en 2017, avait essuyé un premier refus à sa demande d’asile.
Barnabé Guilavogui « n’est pas un clandestin » rappelle un membre de RESF (réseau d’éducation sans frontières) du Bassin minier. Il est arrivé à Paris le 20 juin 2015 avec un passeport et un visa. Il a fui le Mali. Parce qu’il est chrétien dans un pays résolument musulman. Et là-bas, les djihadistes, emprisonnent, torturent et massacrent les chrétiens. Son père a été assassiné, sa mère est décédée quand il était petit. Aujourd’hui, Barnabé est seul.
Alors ici, à Montceau, il a trouvé une famille, celle du club de basket et celle du co-président Philippe Adami qui l’héberge.
Emprisonné trois semaines au Mali, Barnabé est parvenu à s’enfuir « et quelqu’un de ma famille m’a payé le billet d’avion pour la France » explique-t-il en français.
Une seconde demande de régularisation a été faite. « Le 23 mai dernier, nous avons défendu son dossier en préfecture » ajoute encore RESF. Barnabé a même obtenu une promesse d’embauche dans une entreprise du coin, entreprise qui a eu un avis favorable de la Dirrecte (direction régionale notamment du travail et de l’emploi). « Donc un dossier susceptible d’être accepté ».
Finalement la préfecture a dit non par ce courrier daté du 13 août 2019.
Depuis hier, tout le monde est désemparé par ce refus. Trois ans que Barnabé joue au basket à Montceau, qu’il est apprécié des enfants, qu’il apprend le français, qu’il se fond naturellement dans le paysage montcellien malgré ses 2.04 m. « J’ai peur qu’on me ramène au Mali » souffle-t-il. « Mais ce soir (hier soir), je suis soulagé de voir toutes ces personnes qui m’entourent. J’aimerais pouvoir travailler car la famille du président dépense beaucoup pour moi ».
Que peut-il faire désormais ? Attendre un an de plus et bénéficier de la circulaire Vals qui pourrait l’aider à obtenir sa carte de séjour. Dans l’immédiat, il ne peut même plus jouer au club de basket montcellien.
Jean Bernard
c’est désolant de voir ce qui se passe .ces pauvres bougres à qui on promet monts et merveilles et ces associations qui ne mettent que le feu au poudre .’est lamentable de voir cette hypocrisie en sachant que la France est dépassée par toute cette migrations.arrêter de leur vendre du rêve
Il apprend le Français, il veut s’intégrer et travailler, en plus il est chrétien !! il est mal barré. En France on préfère ceux qui viennent pour profiter d’un système et le détruire, qui ne bossent pas, qui sont racistes et pleurent en permanence sur leur sort en grattant des avantages qu’ils croient dû.