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Observation, réflexion et planification : pour une adaptation durable du site du Plessis aux enjeux climatiques.
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Prendre le temps d’observer, d’analyser, de formuler des hypothèses et de proposer des solutions concrètes : telle est la démarche méthodologique adoptée mardi matin par les participants réunis autour du lac du Plessis à Montceau-les-Mines. Élus municipaux, techniciens de la ville et de la Communauté Urbaine Creusot Montceau (CUCM), représentants de Voies Navigables de France (VNF), associations de pêcheurs et du club de voile Montceau-Blanzy, tous encadrés par les experts du Cerema (1), se sont mobilisés pour réfléchir à une problématique centrale : comment faire du site du Plessis un levier d’adaptation et de résilience face aux effets du changement climatique ?
L’atelier a débuté par une visite de terrain autour du plan d’eau, visant à établir un diagnostic partagé et à alimenter les réflexions collectives. Les échanges ont permis de définir les grandes lignes d’une stratégie d’intervention, fondée sur une approche systémique intégrant les dimensions hydrologique, écologique, urbaine et sociale.
Ceci dit, depuis que Montceau-les-Mines a pris ses quartiers autour du lac du Plessis, que dans les années 1950/1960 l’urbanisation du site et ses aménagements ont pris leur essor, que depuis cette année, de très importants travaux sont en cours au niveau du barrage pour répondre aux enjeux actuels de la sécurité, notamment la gestion de l’eau et l’adaptation aux changements climatiques _ en particulier, les risque d’une inondation millénale _ , quels sont les atouts et les faiblesses du site du Plessis ?
Un site stratégique en mutation
Il est indéniablement très attractif et donne à cette entrée de ville un caractère vivifiant. C’est une vitrine qui donne envie de s’y promener à l’ombre, de faire du vélo. « C’est une zone de vie et de loisirs _ avec les nombreuses installations sportives _ , très fréquentée » argumente une représentante de la ville.
Qui dit lac dit baignade qui avec les canicules récurrentes serait la bienvenue l’été. Oui mais avec un renouvellement insuffisant de l’eau du réservoir, se développent des cyanobactéries et se baigner devient alors impossible. « Il serait peut-être temps de penser à désensabler la queue de l’étang » suggère Marie-Claude Jarrot. Chez VNF (Voie navigables de France) en charge de la gestion de l’eau du réservoir, on y est tout à fait favorable mais le gestionnaire public se heurte au règlement de la biodiversité dicté par l’Office Français de la biodiversité (OFB). « C’est compliqué » confie VNF.
Ce site du Plessis va demander encore des aménagements dans les années à venir pour encore atténuer la présence des véhicules, sécuriser les piétons, améliorer les liaisons douces tout autour _ et pourquoi pas ne pas aménager la portion de la rue du Champ Fleuri, aujourd’hui coupée à la circulation à cause des travaux du barrage ? _ , et même repenser la voie cyclable entre l’ancien Casino et la 9e qui reste un problème.
Le plan d’eau est une richesse pour Montceau-les-Mines à condition d’en corriger les faiblesses.
Cet atelier n’était qu’une première étape dans une démarche globale, conduite par le Cerema, visant à co-construire, avec les acteurs locaux, une stratégie d’adaptation fondée sur les principes de résilience urbaine, de gestion intégrée de l’eau, de préservation de la biodiversité et de qualité de vie pour les habitants. D’autres rencontres suivront afin d’affiner les scénarios d’aménagement en croisant les expertises techniques.
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J.B.
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(1) Le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) est un établissement public français à caractère administratif, placé sous la tutelle du ministère chargé de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
Il est un centre d’expertise scientifique et technique qui a pour mission d’appuyer les politiques publiques dans les domaines suivants :
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la mobilité (transports, infrastructures),
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la sécurité routière,
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les risques naturels et technologiques,
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le bâtiment et la construction durable,
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l’environnement (qualité de l’air, climat, biodiversité),
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l’aménagement du territoire et l’urbanisme,
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la transition écologique et énergétique.
Son rôle est de travailler en partenariat avec les collectivités territoriales, les services de l’État, les entreprises et les autres établissements publics pour apporter des solutions concrètes, fondées sur des études, de la recherche et de l’expertise technique.
Le Cerema joue ainsi un rôle important pour accompagner la transformation écologique des territoires.
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