Ils manient d’étranges instruments et frappent non pas sur des bambous, mais sur des structures métalliques ou de verre. Et, miracle, de ces sculptures singulières jaillissent des sons inattendus, loin des standards habituels. Ni Pink Floyd, ni Mozart, mais une musique née d’une gestuelle poétique, presque instinctive.
Avec les PhiléMoi, chacun peut s’improviser musicien, même sans rythme dans la peau ni la moindre notion de solfège. La démonstration en a été faite vendredi soir à la galerie haute de l’Embarcadère de Montceau-les-Mines, lors de l’inauguration de l’exposition intercommunale. Un rendez-vous culturel partagé entre les quatre villes du bassin minier_ Blanzy, Montceau, Sanvignes et Saint-Vallier _ orchestré par Jocelyne Buchalik, conseillère municipale, pour qui la culture semble circuler naturellement dans les veines. Ce soir-là, les visiteurs se sont glissés, l’espace d’un instant, dans la peau de musiciens, une expérience aussi étonnante que jubilatoire.
L’exposition promet de surprendre. Ici, les œuvres ne sont pas seulement à contempler mais à toucher, à manipuler, à faire vibrer. Contrairement aux expositions traditionnelles où l’on répète qu’ il est interdit de touche», celle-ci invite au contraire à l’exploration tactile. Personne ne viendra vous rappeler à l’ordre : touchez, frappez, jouez. L’ensemble est déroutant et enchanteur, une véritable immersion dans un univers où l’art visuel rencontre l’art sonore.
J.B.
A voir à l’Embarcadère aux heures d’ouverture pendant un mois.
