Une inauguration est faite de discours incontournables avant de couper le ruban. Jeudi matin, l’inauguration de l’aménagement de l’entrée du quartier du Plessis, à Montceau-les-Mines, a respecté la tradition, à ceci près qu’entre ces deux étapes, les officiels, munis de gants, ont enrichi le sol de lombrics. Ce geste hautement symbolique d’incorporer des vers de terre dans le sol, c’est accepter que la transition écologique commence là où l’on ne regarde jamais, et confier à l’invisible le soin de réinventer le paysage.
Cette symbolique résumait à elle seule l’esprit des travaux urbains, fruit d’une « action de fond engagée dès 2021 à travers une enquête menée par la ville pour déterminer les besoins réels du quartier », exposait madame le maire. Elle insistait également sur les temps d’échange et de partage, à l’occasion d’ateliers participatifs et d’un dialogue constant entre les habitants et les décideurs.
« Les choix opérés pour les habitants du Plessis sont assez exemplaires », indiquait à son tour, David Marti, président de la CUCM.
La valorisation du quartier, menée en partenariat étroit avec la communauté urbaine, l’OPAC et la Région, offre au Plessis une véritable ouverture sur la ville. Ce réaménagement sur 17 400 m² en fait un espace urbain apaisé, donnant toute sa place aux piétons et aux modes doux. « L’ADN de ce chantier, c’est la création d’un lieu de rencontre et de convivialité qui se déploie du centre social Le Trait d’Union jusqu’au lac du Plessis avec un parc ombragé pensé pour le jeu, les loisirs et la culture, des espaces de respiration, des cheminements sécurisés et accessibles, ainsi qu’une trame végétale renforcée », notait Marie-Claude Jarrot.
Il est loin le temps où, en 1850, seul l’étang existait, accompagné d’un moulin, avant que la ville de Montceau-les-Mines n’apparaisse avec ses premières constructions. « J’ai connu les petites maisons avant l’arrivée des tours, puis la destruction de certaines », se remémorait Jean-Claude Lagrange, représentant de la Région. « Aujourd’hui, la transformation est vraiment réussie. »
Une transformation exemplaire sur le plan environnemental, qui « exige une nouvelle manière de faire la ville », ajoutait le maire, « plus sobre, plus respectueuse, plus durable, où des places de stationnement plus fonctionnelles et plus pratiques laissent de l’espace pour la vie, le jeu et la nature ».
Ce nouvel espace du quartier du Plessis incarne ainsi un cadre de vie plus accueillant, plus lisible et résolument tourné vers l’avenir.
Les lombrics ont déjà adopté leur nouvelle terre de jeu.
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J.B.
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Démolitions préalables
Le projet s’est appuyé sur plusieurs opérations de démolition, celles d’une maison d’habitation en 2024 par la ville de Montceau (17 497.20 € HT, de la barre K par l’OPAC de Saône-et-Loire
Ces opérations ont permis de libérer du foncier en amont de l’aménagement.
Stationnement après aménagement
360 places de stationnement disponibles dans un rayon de 150 mètres autour de l’ancienne barre K
72 places supprimées au profit des espaces aménagés
Calendrier des travaux, ils ont débuté le 12 mai 2025
Mai – août 2025, contrebas de la rue de la Résistance
Juillet -août, parking rue du Champ du Moulin, rue Gourdon
Août – octobre, abords du centre social le Trait d’Union
Octobre – novembre, rue du Champ du Moulin et rue de la Résistance.
Le mobilier et les plantations ont été installés à l’automne. Le chantier s’est achevé début décembre.
Coût
Coût initial estimé : 1 500 000 € HT
Coût final : 1 946 000 € TTC
Les écarts sont lié aux adaptations rendues nécessaires par les contraintes du site.
Financement
Région – Territoire en Action : 31%
Union européenne – Feder : 37%
Reste à charge CUCM : 520 000 € TTC
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