Depuis le temps, elles occupaient le paysage. On y prêtait plus ou moins attention à chaque fois qu’on venait se garer sur le parking devant les Ateliers du jour à Montceau-les-Mines.
Les cornes d’Amon, l’oeuvre de l’artiste Jean-Patrice Rozand, des sculptures en acier d’une hauteur de 6 mètres, ont disparu. Qui aurait aperçu un vol de cornes au-dessus de Montceau-les-Mines ces derniers jours ?
La réalité est beaucoup moins romanesque. Pas besoin de s’appeler Sherlock Holmes ni sortir sa loupe pour connaître l’origine de cette disparition.
Ces cornes d’Amon (deux pièces) ont été réalisées en 2011 par Jean-Patrice Rozand, alors en résidence à la grande halle des ADJ. La ville en avait-elle fait l’acquisition ?
« En 2014, quand je suis arrivée à la culture » explique Jocelyne Buchalik, maire adjointe, « j’ai consulté les documents des acquisitions de la ville ». Les cornes d’Amon sont toujours la propriété du sculpteur. « Il existait une convention qui courait jusqu’à fin juin. Ce printemps, l’artiste a souhaité récupérer ses oeuvres, alors une entreprise est venue dernièrement les retirer » ajoute encore Jocelyne Buchalik. « Elles vont être exposées à Valence ». Département de la Drôme où vit et travaille Jean-Patrice Rozand. Il est né à la Tronche (Isère).
« Effectivement elles seront exposées à Valence à partir du 15 mai pour trois ans » raconte le sculpteur. « Finalement elles étaient exposées là où elles sont nées. Et elles n’ont jamais été souillées, toujours respectées, c’est à souligner » ajoute-t-il.
Sur le terre-plein, la disparition des cornes d’Amon laisse donc un grand vide. « J’ai fait des propositions pour les remplacer mais pour l’instant, nous n’avons pas encore pris de décision » précise l’adjointe à la culture.
Jean Bernard