Il a été recruté spécialement par le Football Club Montceau Bourgogne cet été. Sa tâche s’annonce passionnante et à la fois compliquée car même si le football féminin connaît actuellement un essor certain, à Montceau-les-Mines, il ne connaît pas encore le développement espéré.
La saison dernière, le FCMB comptait 39 licenciées dans ses rangs. Un effectif insuffisant pour garnir toutes les catégories. « Notre volonté est de recruter des U 18 » annonce Tony Siopathis qui, dans un premier temps aura en charge les U 9 et U 15 et les U 14 chez les garçons.
En marge de la rencontre Dijon – Saint-Etienne, le FCMB a organisé une journée découverte pour les féminines. « Nous voulions profiter de l’engouement de ce match pour intéresser les jeunes filles au football » dit-il. Elles ne furent que deux, deux soeurs du FC Gueugnon, a participer à cette journée.
Tony Siopathis n’est pas inquiet pour autant, il sait qu’il devra attendre la reprise des entraînements en septembre prochain pour voir arriver les jeunes footballeuses. A 24 ans, originaire de Centre Afrique, « je suis venu en France à l’âge de 3 ans » précise-t-il, il a débuté le football à Vénissieux commune de la métropole de Lyon où il a joué jusqu’à ses 14 ans avant de passer par le FC Gueugnon, Chalon, Dijon et Mâcon.
Ces trois dernières saisons, c’est l’encadrement des jeunes qui l’a motivé, davantage que jouer au football. « Cette année, je vais valider mon BEF (brevet d’entraîneur de football) au CREPS à Dijon » annonce Tony Siopathis. Par ailleurs, il va achever son master en STAPS, également à Dijon. « Mon mémoire sera en lien avec le développement du football féminin ». Il est en plein dedans.
Le football féminin, il connaît bien et l’apprécie. « Avec les filles, contrairement aux garçons qui ont l’esprit compétition, c’est surtout le côté ludique de l’activité qui ressort ». On ne devient pas footballeuse pour ressembler à Messi ou Mbappé ou même Wendie Renard et Marie-Antoinette Katoto. Les filles jouent au football pour se faire plaisir avant tout. « Le foot féminin, c’est ma tasse de café. J’aime » déclare Tony Siopathis.
Evidemment, il est toujours possible d’atteindre le haut niveau comme le démontre l’ancienne pensionnaire du FCMB, Coralie Delacellery, aujourd’hui sous les couleurs du DFCO, club professionnel de D 1 féminine.
Chaque chose en son temps. Tony Siopathis va justement prendre le temps de démontrer que le football féminin est capable d’exister au FCMB malgré la concurrence de Blanzy.
Jean Bernard