A la CFDT, être contre la réforme des retraites est une chose, se battre pour une augmentation de salaire en est une autre. En somme, la lutte est permanente.
Chez Véolia Eau, au centre de Montceau-les-Mines, les « hommes en orange » sont en grève depuis ce mercredi matin. Devant l’entrée au 44 quai Jules Chagot, la CFDT a mis en place un piquet de grève autour d’un feu pour se réchauffer des brûlures de l’hiver.
Un jour de grève pour dénoncer la NAO (négociation annuelle obligatoire). « Nous espérions une hausse de 7% des salaires, la direction offre généreusement 1.7%. C’est une provocation. Pour la CFDT _ syndicat majoritaire chez Véolia Montceau _ , les propositions de la direction sont très en deçà de nos attentes et de nos revendications » soulignent Arnaud Bérard et Franck Pardon, les deux représentants du personnel.
Et pourquoi n’auraient-ils pas droit à une hausse substantielle comme chez Renault (100 € net), la SAUR (5%) ou encore chez SUEZ (6.26%) ? « Alors que Véolia a racheté Suez » rappelle Arnaud Bérard, sachant que Véolia « se porte très bien ».
« La CFDT ne cautionne aucunement l’appauvrissement des salariés, c’est pourquoi elle a appelé l’ensemble des salariés à se mobiliser ce 8 février afin de peser sur la dernière réunion de négociation du 9 février. Nous demandons que les propositions de la direction soient revues à la hausse ».
Sur l’agence Véolia Montceau qui rayonne jusqu’à Autun, on compte 110 personnes dont 60 sur Montceau. Ce mercredi, ils sont une dizaine de salariés sur le piquet de grève. « Nous devons être une vingtaine de grévistes » ajuste Franck Pardon.
« Aujourd’hui et demain, allons chercher nos augmentations » scande la CFDT.
J.B.
