La régie de quartier du Bassin minier à Montceau-les-Mines a reçu la visite du sous-préfet d’Autun avec qui l’insertion prend ne nouvelle dimension.
Avec la nouvelle formule des contrats aidés désormais intitulé parcours emploi compétence, le gouvernement place la barre plus haut. Aider (financièrement) oui, mais les résultats doivent suivre. En somme, fini le temps des emplois aidés de complaisance.
La visite du sous-préfet d’Autun ce mercredi après-midi à la régie de quartier du Bassin minier à Montceau-les-Mines au quartier du Plessis, avait donc un double objectif. Celui de rappeler que l’insertion « est une économie sociale et solidaire » a souligné à plusieurs reprises Eric Boucourt et, aussi _ et surtout _ prendre le pouls de cette régie de quartier qui a déposé un dossier d’agrément d’insertion dont la commission rendra son verdict le 6 avril 2018. A écouter le sous-préfet, Isabelle Beaucaire, la directrice, devrait en principe avoir gain de cause et obtenir pour l’année neuf parcours emploi compétences.
« Nous (l’Etat) voulons préparer les gens au travail par le travail, sinon c’est de l’assistanat » précisait avec conviction Eric Boucourt. Alors évidemment, « le management est différent, plus exigeant (à la fois avec l’organisme, style régie de quartier et celui qui bénéficie du parcours emploi). Le but est que la personne entre et sorte, que son insertion en dure pas plus de deux ans ». Il précisait encore: « Les contrats aidés sont moins nombreux mais plus sélectifs ». Les candidats sont dirigés vers la régie de quartier en fonction de leur profil par pôle emploi.
L’exemple type à suivre
Les bases sont jetées. A la régie de quartier du Bassin minier, désormais _ incessamment sous peu _ de se montrer à la hauteur. « Nous allons devoir rendre des comptes » disait néanmoins avec le sourire Isabelle Beaucaire, une directrice sereine quant à sa capacité de répondre aux nouvelles exigences.
La régie de quartier du Bassin minier est le modèle type où l’insertion prend toute sa place puisqu’elle participe déjà à l’activité économique car elle a pour objectif d’être un outil structuré comme une entreprise pour faciliter l’accès à un emploi ou à une formation professionnelle dans le monde économique réel.
Avec la nouvelle donne, quand bien même l’an dernier 46% ont accédé à une formation ou à un emploi, c’est aussi financièrement que l’Etat attend une amélioration. Actuellement sur un budget d’environ 1 M€ dont 25% proviennent principalement de subventions de l’Etat, du Département et de l’Union européenne, 74 à 76% sont issus de l’autofinancement, c’est-à-dire du profit de l’activité des emplois d’insertion dans les domaines de la rénovation de logements, d’aides à la personne, de l’entretien d’espaces verts, du nettoyage des halls d’immeubles ou encore de l’entretien des trottoirs et des parkings . Sans le dire clairement, le sous-préfet espère une meilleure rentabilité.
Ceci dit, la régie de quartier du Bassin minier, c’est aussi une animation des quartiers avec des ateliers pour les habitants. Le sous-préfet a pu en apprécier le résultat en dégustant de succulents gâteaux réalisés le matin même par l’atelier pâtisserie. Pourquoi se priver d’un tel plaisir ? La régie de quartier a marqué des points.
Jean Bernard