Un dossier présenté par la majorité municipale à la dernière minute au conseil municipal mardi soir à Montceau-les-Mines, a mis en émoi Laurent Selvez (opposition PS). Même Cyrille Politi (opposition PS) y est allé de son couplet.
Il s’agit d’un convention tripartite dans le cadre de l’action coeur de ville entre Action Logement, la communauté urbaine Creusot Montceau et la ville de Montceau-les-Mines qui doit définir les conditions d’une intervention commune visant à favoriser la restructuration stratégiques du centre-ville. De redonner de la gueule par exemple à un îlot comme celui de la rue des Oiseaux, en accroître son attractivité, rénover l’habitat et le commerce.
Sauf que Laurent Selvez estime être tenu à l’écart des dossiers sur lesquels planchent la majorité encore qu’il doute que tous les conseillers soient informés. « Vous travaillez sur le cente-ville dans le plus grand secret. Je condamne vos méthodes de travail, de cacher vos plans et les présenter au dernier moment, notamment le nouveau plan de circulation ».
Marie-Claude Jarrot se régale et se lance dans une anaphore avec « ça vous embête… »
« … que l’opération coeur de ville fonctionne, d’aller voir les commerçants en tant qu’oiseau de mauvais augure, que l’étude sur les grands parcs a été faite, que l’action coeur de ville avance, ça vous embête, je le lis, je le vois ».
Cyrille Politi, plus souvent absent que présent au conseil municipal, « c’est à cause de mon travail, aujourd’hui je devais être à Paris mais avec la grève… » rappelle à Marie-Claude Jarrot « qu’il aurait été bien d’avoir cette convention au moins ce matin et qu’utiliser l’anaphore ne porte pas chance (il fait référence à François Hollande, moi président….).
La CUCM ne souhaite pas communiquer
Alors la majorité municipale doit-elle associer l’opposition aux réflexions sur l’action coeur de ville ? Une demande de Cyrille Politi et Laurent Selvez.
La réponse de MCJ surprend l’auditoire. « Je ne devrais pas le dire mais si c’est vous (Cyrille Politi), c’est oui ».
Laurent Selvez, offusqué, se lève et quitte momentanément la salle.
Madame le maire reprend aussitôt: « C’est non ».
Alors pourquoi la municipalité ne communique pas sur les projets de la rue des Oiseaux et la rue Victor Hugo ? La réponse est toute simple, explique Daphné Taillandier, directrice de l’action coeur de ville qui a présenté le point d’étape sur le sujet, « La Communauté urbaine ne le souhaite pas ».
Déjà, majorité et opposition mirent leurs divergences en avant sur les caméras de vidéo-protection (lire également par ailleurs). 40 caméras pour 600 000 € qui mériteraient « un vrai débat » stipule Laurent Selvez, d’autant que « les hommes sont plus utiles sur le terrain que derrière les écrans ».
« Mais vous n’avez pas compris » répond Gérard Gronfier, adjoint à la tranquillité publique. « Effectivement, la vidéo ne va pas tout résoudre mais les images sont enregistrées pendant 21 jours et sur réquisition, elles pourront être visionnées par la police nationale. Monsieur Selvez, nous n’avons pas de leçon à recevoir de vous ».
Il précise encore, « pour 20 caméras à 240 000 €, l’Etat apporte 121 000 € ».
Lilian Noirot (opposition Debout la France) abonde en faveur du projet de vidéo-protection « étant donné l’insécurité qui règne à Montceau et dont ma permanence a fait l’objet ». Il a même une petite idée sur les auteurs des tags, « des opposants politiques », balance-t-il.
Comme quoi, « ça balance pas mal à Montceau ». Un futur tube de campagne…
Jean Bernard
ACTION COEUR DE VILLE : LE POINT D’ETAPE