Ce n’est pas le même homme et pourtant, quand il est sur scène ou devant ses lecteurs ou futurs liseurs, il se nomme Christophe Alévêque.
Plus habitué à se produire dans une salle de 500, 1000 ou plus de spectateurs, il est tout aussi altruisme devant une petite chambrée comme jeudi soir à la librairie De deux choses lune, rue de la République à Montceau-les Mines dont il était l’invité pour parler, évoquer, lire quelques pages de son premier roman, « L’enfant qui ne parlait plus ».
Une rencontre qui aurait pu se traduire en dialogue de sourds mais le braille n’est pas son fort. Christophe Alévêque aime parler avec ses mots à lui, tendres et touchants loin du stéréotype que ses années d’humoriste l’ont confiné dans l’arrière-cour de ses chroniques où il en avait rien à cirer.
Ecrire un roman, Christophe Alévêque a voulu tâter le terrain parce que « la classe politique est devenue chiante », qu’il voulait faire autre chose. « Ecrire un bouquin, c’est un saut dans le vide. J’ai mis très longtemps à noircir des feuilles » explique-t-il.
Il s’est engouffré dans l’aventure comme un Robinson de l’écriture, sans vraiment en connaître les us et coutumes. « J’ai erré, suivi des fausses pistes » reconnaît-il humblement. « Vous ne pouvez pas découvrir vos personnages en écrivant, il faut les maîtriser ».
Depuis, il a appris et surtout rencontrer des écrivains, notamment Hervé Le Tellier, prix Goncourt en 2020 pour son roman, L’anomalie. « Il m’a dit, avant d’écrire, je bosse un à deux ans à faire des recherches, à établir un plan ». Il a pris bonne note pour son deuxième « essai ».
Pour animer cette rencontre, Benjamin Touillon, le libraire de Deux choses lune, s’est mué en Bernard Pivot montcellien. Grâce à lui, le public très à l’écoute a appris que le premier roman de Christophe Alévêque aurait dû être édité chez Flammarion, prestigieuse maison d’édition. « J’avais signé chez eux et j’avais un référent » dit-il, qui, régulièrement le remettait sur la bonne voie. « Il a fait lire la première mouture de mon roman à une lectrice et finalement, Flammarion n’a plus voulu de mon livre parce que les femmes étaient maltraitées » raconte l’auteur de L’enfant qui ne parlait plus. Christophe Alévêque a récupéré ses droits et est allé voir ailleurs, chez Cerf. Cerf cerf ouvre-moi…
« C’est un roman, donc je peux écrire ce que je veux, qu’une femme est folle ou encore parler d’un curé défroqué ou d’un magicien alcoolique » argumente-t-il. Flammarion a bien édité « Soumission » de Michel Houellebecq, un roman d’anticipation à l’époque… en 2015.
Le premier roman de Christophe Alévêque est à découvrir. « C’est la définition d’un père. J’ai écrit sur la culpabilité, c’est autobiographique en tant que père divorcé. La culpabilité est un cancer qui ronge » définit-il, lui le chevalier qui a tiré « le » fils de son mutisme.
On vous laisse le plaisir de le lire.
J.B.
les mauvaises langues le disaient fini, je suis heureux de constater que son public est toujours présent ! Un exemple de réussite pour nous tous ….
Le seul et l’unique qui a tenu tête à la légende zizou. 😁👍