Il se promène discrètement, l’œil en alerte, l’appareil au poing, capturant les éclats de vie comme d’autres attrapent des papillons. Boston, créateur d’arrêt sur image, est bien plus qu’un photographe, il est un passeur d’humanité. Montcellien de cœur et d’instinct, il capte, avec une tendresse infinie, les expressions fugitives, les regards complices, les silences éloquents de ses voisins, au gré de ses balades et de ses envies.
Ses armes ? Un Leica de poche ou un Canon en rafale. Ses munitions ? La lumière, l’émotion, l’instant. En noir et blanc ou en couleur, 750 portraits composent aujourd’hui son exposition, véritable fresque humaine à découvrir aux Ateliers du Jour jusqu’au 31 octobre.
Il n’est pas rare de croiser Boston, sourire aux lèvres, appareil discret, recueillant sans effort des instants de vérité. On ne lui refuse ni un sourire, ni un mot gentil, tant sa présence apaise, tant sa démarche est sincère. Il ne vole pas les images, il les reçoit. C’est un sage parmi les Montcelliens, un de ces rares êtres capables de suspendre le temps pour nous inviter à la contemplation, à la douceur, à la reconnexion.
Ses portraits sont bien plus que des photos. Ce sont des hymnes à la bonté, à cette beauté intérieure qu’il sait percevoir, révéler, sublimer. À travers son regard, chacun devient poète, confident, ami. Boston, avec humilité, restitue le meilleur de chacun, comme une offrande, une pause salutaire dans le tumulte du quotidien.
Prenez le temps de vous arrêter. De vous regarder à travers ses yeux. Et peut-être, d’y découvrir un peu plus de vous-même.
J.B.
