Montceau – Beethoven, Bach et la pince à linge : 50 ans de Flora Musea sans faux pli !

Ce dimanche après-midi, l’église Notre-Dame de Montceau-les-Mines a résonné d’accords à la fois célestes… et pince-sans-rire ! Car oui, pour célébrer un demi-siècle d’harmonie, le chœur Flora Musea dirigé avec grâce (et parfois poigne de soliste) par Louisiane Pillot, a choisi de mêler Beethoven, Francis Blanche, Pierre Dac… et une pince à linge !

Eh oui, “La Pince à Linge”, cet objet du quotidien qui, à défaut d’accrocher des partitions, a su accrocher les sourires de tout le public. Beethoven, lui, n’aurait sans doute jamais imaginé composer pour un ustensile ménager. Il aurait pourtant gagné à s’y frotter ou plutôt à s’y pincer !

Mais après tout, quel musicien n’a pas un jour pincé sa partition ? Même Bach, dans ses fugues bien ordonnées, a dû se retenir de pincer trop fort. Haendel, avec sa Sarabande, tenait sa mesure d’une main ferme, tandis que Johann Strauss, sans pince mais avec panache, laissait couler son Beau Danube bleu sans jamais perdre le fil…

Cinquante ans de musique, de voix mêlées, de moments suspendus (et bien accrochés). Cinquante ans d’amitiés chantées, de pupitres complices, de reprises en chœur et de soupirs bien placés. Sous la baguette inspirée de Louisiane Pillot, Flora Musea continue de faire vibrer les voûtes, les cœurs, les mélomanes… et même les pinces à linge.

Mais au fait, qu’est-ce qu’un mélomane ?
C’est, dit-on, un homme qui entend sa femme chanter sous la douche, s’approche de la serrure… et colle son oreille.

Alors oui, Flora Musea n’a pas fini d’inciter les oreilles à se coller aux serrures et les sourires à se décrocher.

J.B.

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