Montceau – Barrage du lac du Plessis, un méga conduit pour éviter une catastrophe

Le préfet de Région Bourgogne – Franche-Comté et de la Côte-d’Or, Paul Mourier, le préfet de Saône-et-Loire, Yves Séguy, le sous-préfet d’Autun, Jean-Baptiste Constant, le directeur général délégué de Voies Navigables de France (VNF), Thibaut Chagnas, le député Sébastien Martin et Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines, réunis au bord du lac du Plessis pour la pose symbolique de la première pierre sur le chantier du barrage-réservoir, on aurait pu croire à une visite ministérielle. « Je t’assure, j’ai vu au moins une voiture de ministre » indiquait un riverain à l’un de ses amis, derrière les grillages qui protègent le chantier.

Sans aller jusque-là, les travaux sur le barrage-réservoir du lac du Plessis sont d’importances, financièrement (6.5 M € financés par l’Etat et VNF) mais surtout par leur envergure dans le but de réhabiliter et moderniser pour faire face à des épisodes climatiques extrêmes. Cet ouvrage sera en mesure d’évacuer des crues exceptionnelles et éliminer ainsi, tout risque de rupture du barrage.

« Ce barrage, discret et essentiel, entre dans une nouvelle ère. Il est un maillon dans la gestion de l’eau et la protection du territoire » faisait ressortir Marie-Claude Jarrot. « On ne peut plus se permettre d’improviser face aux dérèglements climatiques, et c’est la présidente du Cerema qui vous parle ».

C’est parce que l’évacuateur actuel n’est plus adapté aux évolutions climatiques que « depuis 2018, le niveau de l’eau du lac du Plessis a été abaissé » précisait le préfet de Région. Les travaux permettront donc de rétablir la capacité complète du réservoir à 7.7 m, soit un gain de 190 000 m3.

La nouvelle galerie (l’immense trou dans la chaussée de la rue Champ Moulin) sera impressionnante par ses dimensions (5.5 m de large, 4 m de haut et 85 m de long), sera complétée par un muret pare-vagues sur la crête du barrage destiné à prévenir des débordements et l’érosion des berges.

Le barrage du Plessis joue un rôle stratégique dans l’alimentation du canal du Centre. « Grâce à sa capacité à renouveler plusieurs fois par an ses réserves, il assure un approvisionnement constant de l’eau » notait Thibaut Chagnas lequel rappelait que le canal du Centre qui a vu le jour en 1793, « s’est d’abord appelé canal du Charolais et rapidement, canal du Centre ». Il est long de 114 km et à son ouverture à la navigation, le commune de Montceau-les-Mines n’existait pas encore. Elle date de 1856. « Un lac du Plessis qui est aujourd’hui le plus bel endroit de la commune » mentionnait le maire. Il a façonné le paysage urbain et « il constitue un îlot de fraîcheur et de détente » se permettait d’ajouter le préfet de Région.

« Que serait la Saône-et-Loire sans le canal du Centre, il est a été l’équivalent de la RCEA » considérait Sébastien Martin qui en bon député qui a écouté les annonces du Premier ministre, faisait remarquer, « comme les cordons de la bourse vont se resserrer, profitons du moment présent » et donc du financement. « Il fut jadis un rouage discret du développement industriel de notre territoire » témoignait le maire.

Alors que l’eau présente un défi majeur, que désormais nous devons jongler avec sécheresse et crue subite, il devenait important de respecter les nouvelles normes de sécurité des ouvrages hydrauliques. Début 2026, la lac du Plessis avec les nouvelles installations _ la nouvelle galerie notamment _ pourra évacuer les excédents d’eau en cas de crue via le ruisseau du Moulin, affluent de la Bourbince. « C’est un moment structurant et porteur d’avenir » glissait Paul Mourier. « C’est prévoir et préserver nos ressources » signifiait Marie-Claude Jarrot. « Chaque goutte d’eau épargnée, chaque geste d’ingénierie, chaque investissement structure l’avenir ».

Et ce chantier, permet l’avenir.

 

 

J.B.

 

 

Des équipements modernisés

Au-delà des enjeux de sécurité, ce chantier permet à VNF de moderniser l’ensemble des équipements de gestion hydraulique du site. Cette modernisation vise à fiabiliser la ressource en eau et répondre aux enjeux contemporains de gestion de l’eau avec une commande à distance des équipements, une gestion plus fine et optimisée de l’eau et la remontée automatisée des données hydrologiques en temps réel.

 

 

Installation d’un système d’aération

Le niveau de l’eau du lac du Plessis a nettement baissé pour la durée des travaux. Il est d’ailleurs interdit de pêcher. Toutefois, en raison des fortes chaleurs et pour préserver la vie des poissons, VNF va installer prochainement un système d’aération pour oxygéner l’eau du lac.

 

 

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