L’annonce était précise, confidentiellement à l’usage de tous. Son message a été entendu par des yeux attentifs qui n’en croyaient pas ce que voyaient leurs oreilles..
« Chuttttt!
Parce qu’on le vaut bien… l’Usine Aillot C’EST OUVERT LE VENDREDI 24, même que c’est une ouverture incognito genre hors programmation, alors chut!!! DITES LE A TOUT LE MONDE! 18h30 – 00h »
Et tout le monde s’est précipité des 4 coins de la région, voire même de plus loin dans l’hexagone. Certains sont venus de très loin et n’avaient pas l’accent du cru, mais un bon coup de fourchette quand même, ce qui est essentiel ici.
Comme à l’accoutumée au Baraillot, chaleur humaine, bonne table, partage, discussions, recréation du monde et musique.
Après qu’un technicien émérite ait réussi à accrocher une boule à facettes, le DJ de la soirée « Super blonde DJ » a lancé les hostilités avec un vinyle d’anthologie de « Santana ».
L’extase musicale pour débuter la soirée, l’accompagnement essentiel du fromage de tête ou de chèvre, du saucisson que l’on débite en rythme.
Comme la nuit paresseuse tardait à venir, les slows et danses les mains sur les fesses de la partenaire durent attendre.
Constatant que les coudes se levaient pour faire descendre une bonne provende, « Super blonde DJ » avec un art consommé de la mise en tension posa sur la platine « Les routiers Pinardiers ». Guy Aeschlimann et Ses Joyeux Lurons c’est pour connaisseurs, pour esthètes diront nous.
Lulu Gambut avait aussi dans sa besace des helvètes yodleurs sans lesquels une fête ne ressemblerait qu’à une montbéliarde sans sa clarine.
Au Baraillot on maîtrise l’art de la fête, Mossieu !
En fait ce qui est confidentiel est universel lorsqu’il s’agit du Baraillot. Encore une soirée hors du temps « incognito genre hors programmation » pour laquelle il a fallu sortir des tables et des chaises en plus et en plus, vider les placards et garde-manger jusqu’à la dernière miette.
Et ça réattaque dès le dimanche 2 septembre avec une brocante vintage de 10h00 à 18h30.
Gilles DESNOIX