Entre le fauteuil de la salle de spectacle de l’Embarcadère et la scène avec ses entrailles, le monde est totalement différent. Spectateur ou acteur, côté salle ou côté coulisses, les élèves de deux classes de 5e du collège Jean Moulin ont touché du doigt les arcanes de l’envers du décor, ces lieux qui, d’ordinaire, sont interdits.
Ces élèves sont de près concernés par le spectacle car ils suivent « ils ont théâtre », chaque semaine pendant une heure avec Martine Sénéchal. D’ailleurs en fin d’année scolaire, ils présenteront leur projet théâtrale à l’Embarcadère. Un lieu qu’ils connaissent désormais un peu mieux grâce aux explications des techniciens, Florent Rhety (régisseur plateau), Christophe Leusiau (son) et Nicolas Gonnachon (lumière).
C’était le moment d’enrichir son vocabulaire et apprendre le jargon des comédiens. Sur scène par exemple pour se repérer, on ne dit pas à gauche ou à droite, mais côté jardin pour la gauche et côté cour à droite. La salle où se trouve le public est désigné par le lointain.
Cependant, Nicolas Gonnachon a insisté sur un point à l’adresse des collégiens pour qui _ certains _ le mot « culture » rebute. « La culture nourrit l’âme » leur dit-il. « Dans un théâtre, il n’y a pas que du bon ». Message passé.
J.B.
Erratum : le « lointain » désigne le fond de la scène. En cela, il est lointain pour le public (notion de perspective). C’est encore une fois depuis le public que l’on peut déterminer jardin à gauche et cour à droite, pour supprimer la relativité de la droite et de la gauche qui n’indiquent pas la même chose pour les comédiens et pour le public.