Immeuble K, impasse Étienne Marey, au Bois du Verne, à Montceau-les-Mines. Depuis le 2 juillet dernier, dans cet immeuble de l’OPAC de dix étages, l’ascenseur montre de sérieux signes de fatigue. Il date de la construction des bâtiments, dans les années 1970.
« Il est bloqué depuis le 26 août », assure une locataire. « Il était déjà tombé en panne en juillet. Un technicien d’OTIS est intervenu, l’ascenseur a fonctionné deux ou trois jours avant de s’arrêter à nouveau. Il est revenu, l’ascenseur a redémarré, mais jamais pour bien longtemps », explique-t-elle. « Vendredi, on a entendu un gros boum, « la cage de l’ascenseur est tombée ».
Depuis bientôt un mois, elle monte et descend les huit étages à pied. « Avec les courses, c’est une autre histoire », grogne-t-elle. Elle pourrait faire appel au service de portage mis en place par l’OPAC, en partenariat avec la régie des quartiers, mais il est difficile de faire coïncider ses horaires avec ceux du service.
« De toute façon, vu la manière dont l’OPAC nous traite… Quand j’appelle pour me plaindre, on me raccroche au nez », déplore la locataire, désabusée.
Tout en haut, au 10e étage, malgré la vue agréable même sous la pluie, Josiane, 72 ans, est écœurée. « Depuis onze semaines, l’ascenseur ne fonctionne plus. Je n’en peux plus, j’ai perdu quatre kilos », raconte-t-elle.
Voilà vingt-six ans que Josiane habite ici. « Je vois bien, avec le temps, qu’il y a un laisser-aller. Mais qu’est-ce qu’on va devenir ? Nous sommes impuissants ».
Un couple de voisins octogénaires a décidé de quitter temporairement leur logement. « Ils sont partis chez leurs enfants et ne reviendront que lorsque l’ascenseur refonctionnera », mentionne Josiane, qui égrène également une longue liste de tracas du quotidien. « L’hiver, j’ai froid malgré le chauffage », confie-t-elle. Dès qu’elle quitte une pièce, elle éteint la lumière.
« C’est pour économiser ». Eh oui, ce n’est pas Versailles !
Du côté de l’OPAC, on renvoie la responsabilité à OTIS, chargé de l’entretien des ascenseurs.
« Ils n’arrivent pas à identifier la panne. En attendant, nous avons mis en place un service de portage », indique Lionel Duparay, président de l’OPAC 71, qui envisage de lancer un inventaire sur l’état général des ascenseurs du parc.
« C’est une double contrainte, financière d’une part, et en plus, le temps des travaux peut être long… Il n’y aura pas d’ascenseur pendant ce temps-là « .
Hier après-midi, nous avons croisé un technicien d’OTIS, en mission pour remettre en service l’ascenseur du bâtiment K. Mais son enthousiasme semblait limité. L’ascenseur ne fonctionne toujours pas.
J.B.
