Montceau – Au BDV, l’espace Paul Hubert Dut, un nouveau lieu au service des habitants

Qui se souvient encore de ce préfabriqué qui faisait office de cantine au Bois du Verne, à proximité des écoles Pompon et Jules Verne ? Ou encore de ce bâtiment abandonné, l’ancienne Carmi, laissé à l’abandon et même squatté ?

En quelques années, ce coin du Bois du Verne a été totalement transformé : construction d’un restaurant scolaire, ouverture de l’école maternelle Simone Veil, rénovation de l’école Jules Verne, future transformation de l’école Pompon en centre de loisirs, et reconversion de la friche de l’ex-Carmi en un lieu au service des habitants, désormais baptisé Espace Paul Hubert Dut, un nom chargé de mémoire. Aujourd’hui, cet espace accueille des services municipaux, des associations et des espaces de proximité.

« Avec cette inauguration, la ville de Montceau-les-Mines poursuit sa politique de renouvellement urbain et de revitalisation des quartiers », atteste madame le maire. « Nous continuons la transition et l’embellissement du Bois du Verne, ce quartier de cœur, de solidarité, de tradition et de modernité », ajoute Marie-Claude Jarrot.

Longtemps marqué par l’histoire minière et sociale, ce quartier abrite désormais l’Espace Paul Hubert Dut, une structure vivante et ouverte, avec une mission essentielle : être au plus près des citoyens.

« Au BDV, c’est un peu comme au BHV, on y trouve de tout, avec deux accès distincts ».

Au rez-de-chaussée (7 rue des Écoles) :

  • le pôle Éducation-Enfance de la ville,

  • l’Inspection académique,

  • le RASED (Réseau d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté),

  • les associations Cœur et Santé, Arc Club, et un club de yoga.

Au rez-de-jardin :

  • les archives municipales (un véritable joyau),

  • l’Espace France Services,

  • l’agence postale,

  • l’espace de vie sociale,

  • le service reprographie de la Ville.

 

Un projet ambitieux et cofinancé

Après l’acquisition de la friche pour 150 000 €, la transformation a été rendue possible grâce à l’engagement financier de plusieurs partenaires :

  • l’État et le Département : 113 028 €,

  • La Poste : 30 000 €,

  • la CAF : 157 383 € (sur 248 000 € notifiés, soit un reliquat potentiel de 90 617 €).

Le coût total du projet s’élève à 718 786 € TTC, subventionné à hauteur de 41,8 %, soit 300 411 €.

À noter également que la ville a fait le choix d’un aménagement mobilier réalisé à 100 % par des entreprises locales. « C’est notre manière de soutenir l’économie du territoire », souligne madame le mire.

Un nom porteur de sens

Il fallait un nom à cette structure. Le conseil municipal a décidé qu’elle porterait celui de Paul Hubert Dut, figure ouvrière emblématique de Montceau. « Il fut un syndicaliste respecté, un élu, un Résistant de la première heure, entré à la mine dès l’âge de 14 ans », rappelle Marie-Claude Jarrot, aux côtés de Renaud Dut, petit-fils de Paul Hubert. « Il avait le goût des autres, qu’il accompagnait avec fierté et honneur », témoigne Renaud Dut, ému que cet édifice porte le nom de son grand-père, « un homme simple, animé par ses convictions ».

Paul Hubert Dut a connu les profondeurs du puits Saint-Louis, la rudesse du quotidien des gueules noires, la préparation des grandes luttes sociales, mais aussi l’espérance de la Libération. « À travers ce nom, nous rendons hommage à tous les mineurs, à toutes ces femmes et ces hommes qui, par la force des idées ou celle du maquis, ont bâti notre ville et son destin », souligne encore Marie-Claude Jarrot. « Le nom de Paul Hubert Dut nous laisse un héritage : celui de croire que servir les autres est la plus belle des missions », conclut madame le maire.

Et de citer Victor Hugo : « La ville est une patrie agrandie. Quand elle s’embellit, c’est la vie de chacun qui s’élève ».

 

J.B.

 

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