« N’en fais pas trop Georges ! » s’exclame Titou à la présentation du spectacle par le président Simon qui le surnomme le Paganini des mots.
« Non c’est pour que les gens ne soient pas déçus du discours en voyant le spectacle » rétorque derechef le dit Georges.
Ça commence bien, ce jeudi 28 juin au soir, avec un Titou au sommet de son art qui immédiatement demande aux journalistes de s’asseoir parce qu’ils vont fatiguer à être debout pour prendre les photos.
Ensuite c’est une sorte de match de ping pong avec les mots, les idées, les aphorismes, les néologismes, la réalité et l’absurde.
Un match avec des champions chinois, vous savez ces matches où vous ne voyez jamais la balle, vous entendez seulement les chocs sur la raquette, mais vous percevez le ballet extraordinaire de deux magiciens sportifs.
Là, Titou est tout seul et pourtant on a envie de dire « 11, manche et match ».
Il faut l’avoir vu, entendu, assimilé, au moins une fois dans sa vie.
C’est un tisseur de phrases, d’images, de mots, de liens, de chaleur humaine. S’il était absurde ça se saurait… ou alors c’est que vraiment le monde est absurde.
Un spectacle qui a trouvé soin écrin à l’atelier du coin et ses 65 spectateurs. Pour ce lieu on dit « à guichets fermés »
Gilles DESNOIX