C’est le moment de rêver, de prendre un peu de hauteur. Là-haut, à Mont-Saint-Vincent, les comtes de Chalon sont ravis. Ils attendent avec impatience la fin des travaux de la rue qui conduit à l’église romane du XIIe siècle.
Enfin, le bruit de leurs armures et des fers de leurs chevaux sur les pavés rutilants comme un sou neuf vont raisonner dans les ruelles de la cité médiévale et même se propager jusqu’à Cluny.
Le heaume fier, les seigneurs de Mont-Saint-Vincent, malgré la brume automnale, fendent l’air jusqu’au parvis de l’église, entièrement rénové.
En ce jour d’octobre, l’ombre de la seigneurie plane au sommet de Mont-Saint-Vincent. La place de l’église va retrouver sa splendeur d’antan quand les aménagements, déjà bien avancés, seront totalement achevés, logiquement pour le 1er novembre.
Pour l’heure, le maire, Jean Girardon et Evelyne Couillerot, vice-présidente de la communauté urbaine, chargée de l’aménagement de l’espace publique, sont venus observer la qualité du travail réalisé. Parce que l’ancienne cité médiévale mérite bien évidemment un traitement de faveur en concertation avec l’architecte des bâtiments de France.
Même le choix des pavés a fait l’objet d’une recherche poussée afin de retrouver l’équivalent aux pierres existantes. Autant que possible, les pavés déjà en place ont été récupérés, d’autres en grès, proviennent d’Inde. Car il n’est plus possible, sauf prix qui dépasse l’entendement, de « jouer » made in France. Désolant.
Cela n’empêche pas au chantier de présenter une finesse de travail remarquable et un traitement de sol en accord avec l’inspiration des lieux d’où l’utilisation du bitume calcaire.
Ce travail va donc mettre en valeur les éléments de patrimoine architecturaux et paysagers existants. Le projet va renforcer la présence du végétal, notamment au pied des murs et au niveau du stationnement qui sera traité avec des joints enherbés.
Quant à la chaussée large de 3.50 m, elle est délimitée par des caniveaux en pierre pour bien signaler l’allée empruntée par les seigneurs jusqu’à l’église.
Mont-Saint-Vincent mérite bien qu’on s’occupe d’elle pour ce faire belle. Le coût des travaux se monte à 130 000 €. Des louis d’or bien dépensés.
Jean Bernard
En attendant c’est une belle bouillasse pour aller jusqu’au cimetière, pas top juste avant la Toussaint
Pas la bonne période pour faire cela quand on voit le temps de ces jours ….
Et oui comme le travail coute trop cher en France, on est obligés d’aller chercher les pierres taillées par des ouvriers en Inde payés 40 /100 € par mois et tout ça pour casser nos talons aiguilles. Surement des contrats signés dans le monde d’avant . Mais juré, craché, ça va changer dans le prochain nouveau monde.