Comme toujours, Joël Jouve, infatigable président du comité des fêtes de Mary/Mont-Saint-Vincent, se faisait du mouron. La traditionnelle Marche des Mûrons allait-elle rencontrer le succès escompté ? Avait-on pensé à tout ? Que pourraient bien nous reprocher les plus pointilleux des marcheurs ? Après l’annulation _ météo capricieuse oblige _ de la fête des crapiaux, pas question de rater le coche cette fois-ci, surtout en ce radieux dimanche de fin d’été où le soleil brillait comme pour encourager les troupes.
Et pour couronner le tout, la concurrence rodait. A quelques kilomètres de là, Collonge-en-Charollais déroulait sa fête de la pierre avec ses propres balades bucoliques. « Nous avions de la concurrence sérieuse », reconnaissait Joël Jouve, l’air faussement inquiet mais l’œil vif.
Heureusement, les 42 bénévoles du comité n’avaient rien laissé au hasard. Chemins balisés avec soin, sourires à chaque carrefour, buffets dignes d’un festin champêtre sur les stands de ravitaillement… Comment résister ? Il faut dire qu’avec 27 éditions derrière eux, ils savaient ce qu’ils faisaient. Mais une 28e, c’est aussi l’occasion de se réinventer, de surprendre encore un peu plus. La réputation de la marche n’était plus à faire, restait à la sublimer.
Et ils l’ont fait ! Les commentaires des participants étaient dithyrambiques. Les parcours ? Magnifiques. L’ambiance ? Conviviale à souhait. Et que dire du stand de Fougeriolles, où les gourmets ont pu déguster du bœuf charolais à la plancha, un véritable carburant de champion pour relancer les mollets fatigués !
Depuis l’épisode Covid, jamais on n’avait vu autant de monde sur les sentiers : 702 marcheurs au total (102 courageux sur le 20 km, 342 randonneurs heureux sur le 12 km et 258 promeneurs tranquilles sur le 7,7 km).
Peu après 17 h, Joël Jouve et sa joyeuse bande pouvaient enfin souffler… et fêter dignement cette belle réussite.
J.B.


























