Communiqué de Charles Landre, conseiller municipal du Creusot et communautaire de l’opposition.
Mardor, symbole du drame sanitaire dont le député ferait mieux de s’occuper.
La Croix Rouge vient d’annoncer son renoncement au projet de Village Répit Familles sur le site de Mardor à Couches. Cette décision, courue d’avance depuis l’origine, malgré les dénégations de la Croix Rouge et de nombre d’élus, vient confirmer combien nombre de déclarations publiques, celle du député en tête, ont pris les habitants pour des imbéciles.
La semaine dernière, le député de la 3ème circonscription de Saône-et-Loire, Remy Rebeyrotte, s’en prenait en effet vertement au sénateur Jérôme Durain qui s’inquiétait de l’abandon à venir du projet. Il osait même déclarer : « Le projet est aujourd’hui prêt, largement aidé, à hauteur de 60 % du coût, notamment par les Caisses d’action sociale et les Collectivités territoriales. Les garanties sont apportées. Nous aurons prochainement un comité de pilotage avec la Croix Rouge pour travailler sur les conséquences de l’inflation actuelle sur le projet et, je l’espère vivement, pour trouver les voies de sa réalisation. » et de reprocher la chose à son prédécesseur, Philippe Baumel, ancien député.
Il est bon de rappeler que le déménagement de Mardor jusqu’à Châlon-sur-Saône, encouragé par l’État a été l’objet d’un montage avec contreparties dont tout le monde savait qu’elles ne disposaient d’aucune études sérieuses. Il s’agissait à l’époque de faire passer la grogne aux habitants du Couchois qui perdaient là une activité essentielle, des emplois et, surtout, un service de rééducation unique pour le nord et l’ouest de la Saône-et-Loire.
Car le déménagement s’est fait, au détriment des habitants du Nord et de l’Ouest de la Saône-et-Loire, ainsi que de la Nièvre, désormais à près de 2 heures du centre de rééducation déménagé à Chalon.
A l’époque de nombreuses réunions ont été organisées par le personnel pour alerter sur les conséquences sanitaires de ce déménagement. Des maires et élus du Couchois, de l’Autunois, de la région Creusotine y ont participé et nous fûmes nombreux à dire publiquement notre désapprobation. Il ne s’y trouva jamais l’ancien maire d’Autun, désormais député, pour se joindre à cette parole publique collective. Pas une fois. Il a simplement participé au grand marché de dupes qu’il essaie désormais de sauver en associant sa voie à celle de la Croix Rouge pour entériner le déménagement.
Aujourd’hui, la situation est dramatique pour tout le nord et l’ouest de la Saône-et-Loire. Les 2 maternités, Autun et Le Creusot, sont menacées par l’ARS. La population de médecin s’est effondrée. Les SMUR sont régulièrement remis en cause. Pire, aucune voie de coopération n’a été trouvée entre les établissements. J’avais proposé que nous candidations pour l’implantation d’une Maison de Santé Universitaire Pluri-disciplinaire. Rien n’a été engagé dans ce sens.
Faisant face au manque de médecins et à 7 démissions à l’hôpital d’Autun, avec un seul médecin pour le service de médecine 1 (cardio-neuro-pneumo), les élus se félicitaient d’attirer un médecin tunisien à l’hôpital d’Autun, qui devra passer une validation de ses compétences dans les 2 ans. La Chambre Régionale des Comptes vient de déplorer que la CUCM après avoir réalisé un diagnostic santé en 2019 comme elle devait le faire n’a pas mis une action en œuvre presque 4 ans plus tard pour animer le projet local de santé et attirer des praticiens. Et la liste est longue.
Voilà la situation dans notre région. Dramatique. Celle qu’il faut dire et pour laquelle il faut agir prioritairement. C’est sur ces sujets que nous aimerions que le député soit efficace. Pas sur les leçons de morale en voulant Audiard, ce dont il devrait bien se passer après avoir réalisé un salut nazi en pleine Assemblée nationale. Mais la seule déclaration publique du député ces derniers mois, consternante, consista à demander à l’ARS d’ôter des praticiens à l’Hôpital de Chalon-sur-Saône au profit de l’Hôpital d’Autun…
Le seul enjeu, c’est la santé des habitants. Et après ce terrible feuilleton Mardor, il faut agir. Urgemment. C’est notre France rurale et ses familles qui sont violemment touchées par la désertification en cours et c’est bien aux parlementaires et aux président de grandes collectivités de décrire la situation telle qu’elle est, sans plus jamais participer à des marchés de dupes, et d’agir efficacement. Enfin.
Charles Landre
Ce que l’on peut qualifier de scandale , n’est la faute à personne , évidemment ..
Toutes les parties qui ont participé et cautionné ce dossier vont commencer à se laver les mains , sauf que des sommes énormes d’argent public ont été engagées ( d’ailleurs ou est cet argent et que va t’il devenir ? ) . On voit que des langues vont commencer à se délier et peut etre qu’on va apprendre dans quelles conditions a été lancé ce projet . S’agit il d’arrangements verbaux entre des élus pour mieux faire passer la pilule de la fermeture de Mardor ? D’ailleurs quel a été le rôle de la municipalité de Couches dans cette affaire et quelles sommes d’argent du budget de la commune ont été engagées ? Il serait normal que Monsieur Lecomte ,Maire de Couches, sorte de son silence et donne des explications sur ce fiasco ; les Couchois ont le droit de savoir ce qui c’est reellement passé depuis le debut du projet . Une pensée pour les employés de Mardor qui ont été sacrifiés ,et qui pour certains, ont perdu leur travail et pour d’autres doivent faire le trajet journalier jusqu’à Chalon . Il faut esperer que ce fiasco ne tombe pas dans les oubliettes , comme c’est bien souvent le cas dans d’autres affaires