La ville de Montceau est bien fournie en naturopathes, en diététiciennes et autres… En Bourgogne on mange bien, mais beaucoup mangent trop vite.
Et manger trop vite n’est pas bon, tout le monde nous le dit depuis toujours.
Une étude, publiée par la revue BMJ Open, portant sur près de 60.000 personnes, démontre un lien entre manque de mastication, rapidité d’absorption et évolution du poids.
Les personnes suivies l’ont été sur 6 ans, il s’agissait de malades du diabète de type 2. On sait que ce type de diabète provoque souvent un problème de surpoids.
7% des personnes se classant dans la catégorie de ceux qui mangent lentement ne présentaient un surpoids que pour 21,5%
Parmi les 56% mangeant à vitesse « normale » 36,5% avaient un l’IMC (indice de masse corporelle) plus élevé contre 44,4% des 37% mangeant « vite »
Est-ce seulement un problème de vitesse ? De quantité aussi ? Les autres études ont montré qu’en mangeant vite, une majorité des personnes mangent plus car elles n’éprouveraient pas physiologiquement la satiété. Cette dernière, les diététiciens disent qu’elle ne peut intervenir avant au moins 25 minutes. L’INSEE indique qu’en moyenne les salariés français consacrent 22 minutes à leur déjeuner.
Pour les chercheurs japonais de l’Université de Kyushu, il y a un lien étroit entre vitesse d’absorption d’un repas et changements dans l’obésité. (IMC et tour de taille).
Ils précisent aussi que de ralentir le rythme ferait perdre du poids.
Des questions se posent. Manger vite ou lentement reste subjectif. A-t-on suivi d’autres populations non atteinte du diabète type 2 ? Quels critères appliquer à partir du moment où l’on tire la conclusion que manger moins vite entraîne un gain de poids moindre ou un amaigrissement (?). Et le grignotage ? Et l’écoute de son corps pour apprendre à être rassasié ? Et si l’on mange très lentement des choses très caloriques ou trop sucrées ?
Bref, comme toute étude scientifique celle-ci finit par poser plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.
Gilles DESNOIX