Lycée Parriat – L’ambassadeur de la bourse Marchetta très inquiet du « manque de cerveaux »

Nous avons tendance à penser que dans la filière des écoles d’ingénieurs, tout va bien, qu’on se bouscule aux portes. La réalité est toute autre à écouter  Alain Dovillaire, ambassadeur de la fondation Anny et Henri Marchetta à l’occasion de la remise au lycée Parriat à Montceau de deux bourses à des élèves de la classe prépa.

Son message est même alarmant. « Nous sommes très vigilants avec la réforme du BAC. Nous nous apercevons que les élèves ne choisissent plus les options sciences et mathématiques. C’est un drame pour la France. Quand on parle hydrogène, moteur électrique, décarbonisation, il faut des cerveaux. Il est indispensable de favoriser les métiers d’ingénieur » dit-il. Et inciter les filles à franchir le pas également. Elle sont trop peu nombreuses.

Evidemment, pour Ibraguim Jamourzaev et Ludo Durand, « si vous avez la foi, votre carrière est toute tracée » leur lance-t-il avant de leur remettre à chacun, une aide financière de 1 500 € renouvelée chaque année pendant cinq ans. « Une bouse qui permet de gravir l’échelle sociale » indique Eric Basset, professeur en classe préparatoire aux grande écoles. Deux élèves qui en plus de l’aide financière, reçoivent également le soutien moral d’un parrain issu des Arts et Métiers de Cluny.

Ludo Durand a 20 ans. Il vient d’un BAC pro aéronautique. C’est sa deuxième année en classe prépa à Parriat. Le Savoyard veut devenir ingénieur aéronautique.

Ibraguim Jamourzaev, lui, est Tchéchène. Il est arrivé en France à l’âge de 5 ans et a fait un BAC pro en système numérique à Dijon. « Je pense m’orienter vers l’ingénierie des finances et viser les grandes écoles comme Sea Tech ou CentraleSupélec ».

Aucune inquiétude donc pour les deux élèves boursiers de la fondation Marchetta.

Pour rappel,  Henri Marchetta, au décès de son épouse, a souhaité venir en aide aux élèves méritants de la filière industrielle.  « Partir d’un bac pro pour intégrer les grandes écoles, cette CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles), est un ascenseur social » précisait il en juin 2021 à son passage au Lycée Parriat, lui qui a passé une vingtaine d’années à Montceau-les-Mines et du côté de PPM à Saint-Vallier. Il est aujourd’hui chef d’entreprise (les tractopelles Mecalac).

 

Jean Bernard

3 commentaires :

  1. mais non c'est pas possible

    depuis le temps que les électeurs majoritaires votent pour des candidats qui nous font venir tous les ingénieurs médecins chercheurs architectes et cerveaux de toute l’afrique et du moyen-orient, l’age de la retraite sera abaissé ainsi que le nombre d’années de cotisations nécessaires , les impots et les taxes seront aussi progressivement diminués pendant 40 ans , on le voit bien depuis 1981 comme la france et les français grâce à leurs votes clairvoyants se sont enrichis et pas seulement culturellement,

  2. La France et les français se sont surtout endettés ces 40 dernières années …

  3. « D’mon temps, y s’disait » qu’après la scolarisation, on avait des chances sérieuses d’améliorer sa position dans la société…. via le CNTE ou les « cours du soir » .
    Aujourd’hui….. » »Contrairement à ce que certains croient, les efforts et les mérites individuels ne sont pas les principaux déterminants dans les destins individuels…..Entre 2003 et 2014, les trois quarts des enfants de cadres supérieurs sont restés dans leur catégorie sociale ….. 48 % des fils d’ouvriers sont demeurés ouvriers alors que seuls 10 % des fils de cadres sont dans ce cas » »
    Il semblerait que l’ascenseur social soit paramétré sur la petite vitesse….
    Mais est ce le fruit du hasard ? Comment qualifieriez vous ce « cerveau » qui à fait supprimer l’enseignement des maths en première ?
    Pour moi, c’est l’archétype du haut fonctionnaire…..

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